Etats-Unis : nouvelle hausse des prix producteurs, chute des mises en chantier de logements

En juillet, les prix à la production ont progressé outre-Atlantique de 1,2% sur le mois et de 9,8% en un an. Les mises en chantier ont sévèrement reculé de 11%, pour atteindre leur plus faible niveau depuis mars 1991. En revanche, les ventes hebdomadaires des chaînes de magasins sont reparties à la hausse.

Les pressions inflationnistes ne faiblissent pas outre-Atlantique. Les prix à la production aux Etats-Unis ont progressé de 1,2% en juillet par rapport à juin, tandis que l'indice de base (hors alimentation et énergie) augmentait de 0,7%, a indiqué ce mardi le département du Travail.

Les analystes tablaient sur une hausse de 0,4% à 0,5% pour l'indice général et sur une augmentation de 0,2% de l'indice de base. Sur un an, l'inflation mesurée par les prix à la production a atteint 9,8% en juillet.

Par ailleurs, les mises en chantier de logements ont reculé de 11% en juillet par rapport à juin pour s'établir à 965.000 (en rythme annuel), a annoncé mardi aussi le département du Commerce. Le chiffre est un peu supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 960.000 mises en chantier. Il représente toutefois le niveau le plus faible depuis mars 1991, au moment de la précédente crise de l'immobilier.

Les permis de construire ont pour leur part chuté de 17,7% à 937.000, contre 959.000 autorisations attendues.

En revanche, les ventes hebdomadaires des chaînes de magasins sont reparties à la hausse lors de la semaine close le 16 août par rapport à la précédente, progressant de 0,1%, a indiqué mardi le Conseil international des centres commerciaux (ICSC). La semaine précédente, les ventes avaient baissé de 1,1%.

Sur un an, les ventes ont augmenté de 2,4% après 2,6% la semaine précédente. "Bien que la fréquentation des magasins ait un peu fléchi la semaine dernière, la bonne nouvelle est que la baisse des prix de l'essence desserre l'étau sur les dépenses discrétionnaires", a affirmé Michael Niemira, chef économiste de l'ICSC. Pour août, l'ICSC table toujours sur une hausse des ventes de 2% environ après 2,6% en juillet.

Vers un ralentissement important au second semestre
Le président de la banque de Réserve fédérale de Dallas, Richard Fisher, a averti mardi que l'économie américaine risquait de retrouver au point mort au second semestre. "Je prévois que la croissance va décélérer à un rythme d'escargot, sinon marquer complètement le pas, dans la seconde partie de cette année", a affirmé Richard Fisher dans un discours à Aspen. "Le ralentissement risque de se prolonger en 2009, le temps que les excès de l'immobilier se résorbent avant que l'économie puisse renouer avec sa vitesse de croisière", a-t-il ajouté. Au cours de 2009, "il est tout à fait possible que l'économie retrouve une trajectoire de croissance beaucoup plus normale", a-t-il estimé. Richard Fisher a toutefois affirmé que "le pire est encore à venir dans la correction de l'immobilier". Sur le chapitre de l'inflation, il a jugé tout à fait possible que le ralentissement mondial et la baisse des prix de l'énergie apaise les tensions. Mais il est également possible que l'économie connaisse une "fièvre inflationniste durable", a-t-il averti. "Si cela se produisait et que la Fed n'agissait pas, nous pourrions courir le risque de perdre la confiance générale dans notre capacité à contenir l'inflation". "Il est trop tôt pour juger", mais la Fed "doit rester prête à agir si le ralentissement de la croissance ne parvient pas à contenir les pressions inflationnistes", a-t-il estimé.

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