Stock-options antidatées : un ex-PDG de la high-tech américaine condamné sévèrement

L'ancien PDG du groupe américain de matériel de télécommunications Brocade a été condamné à 21 mois de prison et 15 millions de dollars d'amende pour avoir antidaté illégalement des stock-options. Apple et son PDG Steve Jobs pourraient se retrouver à nouveau dans la ligne de mire des autorités américaines.

La sanction est lourde pour l'ancien PDG du groupe américain de matériel de télécommunications Brocade. Il a été condamné mercredi à 21 mois de prison et 15 millions de dollars d'amende pour avoir antidaté illégalement des stock-options. Gregory Reyes, 45 ans, PDG de Brocade de 1998 à 2005, avait été en juillet 2006 le premier dirigeant inculpé dans ce scandale qui secoue les entreprises américaines. Après deux mois de procès devant un jury du tribunal fédéral de San Francisco, il avait été reconnu coupable en août. Il est désormais le premier condamné à de la prison ferme. Gregory Reyes a toutefois annoncé qu'il allait faire appel.

Depuis 2005, les autorités américaines ont lancé une vaste série d'enquêtes auprès de plus de 100 entreprises, surtout dans le secteur de la high-tech, pour sanctionner des fraudes dans la comptabilité des stock-options commises depuis les années 1990. La Securities and Exchange Commission (SEC), le régulateur boursier, veut s'attaquer à la pratique de l'anti datage, qui consiste à faire coïncider la date de la distribution des stock-options avec le moment où le cours est le plus bas, pour que les bénéficiaires engrangent un profit maximum.
Si cette pratique n'est pas en soi illégale, elle doit être clairement annoncée aux actionnaires et intégrée dans les comptes, ce que n'auraient pas fait les entreprises mises en cause.

Cette sentence a de quoi inquiéter de nombreuses sociétés américaines - notamment les sociétés high tech californiennes - qui se sont rendues coupables des mêmes pratiques: Apple et son Pdg, Steve Jobs, pourraient en particulier se retrouver à nouveau dans la ligne de mire des autorités américaines. Steve Jobs, a dû s'excuser publiquement en octobre, reconnaissant avoir été au courant de telles pratiques mais sans en avoir profité.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.