François Fillon reconnait de "réels excès" sur les prix

Les premiers résultats de l'enquête sur la vérification des prix lancée en début de semaine à la demande de Matignon font état de "réels excès" a reconnu François Fillon en déplacement à Blois. Le Premier ministre prévient que les coupables seront dénoncés assez rapidement.

François Fillon n'entend pas laisser de côté le dossier "hausse des prix" qui fait la une de l'actualité cette semaine depuis la publication par "60 millions de consommateurs" d'une enquête qui fait le point sur ce dossier o combien brûlant alors que le thème du pouvoir d'achat fait débat depuis plusieurs semaines maintenant en France.

En déplacement à Blois, dans le Loir-et-Cher, où il est venu soutenir le maire sortant Nicolas Perruchot, le Premier ministre a reconnu que les premiers résultats de l'enquête sur la vérification des prix lancée en début de semaine à la demande de Matignon font état de "réels excès". "Les résultats seront connus dans quelques jours mais je peux déjà vous donner quelques pistes. Il y a des excès, c'est incontestable", a déclaré le Premier ministre.

Le Premier ministre a certes admis qu'"il y a des excès dans l'étude" effectuée par le magazine : "quand on prend comme référence le jambon fumé au miel vendu sur internet, on n'est pas tout à fait dans le panier de base de la ménagère. Je n'ai jamais mangé de jambon fumé au miel". Avant d'ajouter dans la foulée qu"'il y a des excès réels que vous rencontrez tous les jours quand vous faites vos courses". Prenant l'exemple d'un produit à base de blé qui a augmenté de 27% dans une grande surface, et baissé de 4% dans une autre: "allez comprendre", a-t-il déclaré.

Les services de Bercy ont lancé une enquête pour vérifier les hausses des prix de grande consommation à la suite de la publication d'une enquête de l'Institut national de la consommation (INC) dans le magazine 60 millions de consommateurs. L'INC a constaté une flambée des prix de certains produits alimentaires entre fin novembre et début janvier, les hausses atteignant parfois près de 50%. Elle constatait notamment de 31% à 45% d'augmentation pour les spaghettis, 17% à 40% pour les yaourts, 10% à 44% pour le jambon.

François Fillon prévient: "nous allons dénoncer ceux qui se livrent à des augmentations insupportables de leurs marges qui ne sont pas justifiées. On ne peut pas les interdire, on est dans un pays où les prix sont libres, personne n'a envie de contrôler les prix, mais en même temps il faut que les Français sachent que telle ou telle grande marque, que telle ou telle secteur de la grande distribution ne se conduit pas bien".

Le Premier ministre a précisé que le Parlement serait amené à décider "au printemps d'une augmentation des conditions de la concurrence parce que c'est en faisant pression sur les grands distributeurs que nous pourrons faire baisser les prix des produits dans notre pays".

La baisse du chômage va se poursuivre selon François Fillon

Le Premier ministre a assuré ce vendredi que la baisse du chômage allait se poursuivre en France, qualifiant de "conjoncturel" le retournement à la hausse enregistrée en janvier. "Le mois de janvier est traditionnellement un mois qui n'est pas bon. C'était le cas en 2005 et en 2006. Tout ça est conjoncturel", a-t-il déclaré. "Le chômage, il ne peut pas baisser tous les mois. Ce qui compte, c'est son orientation sur l'année. Entre janvier 2007 et janvier 2008, il y a eu 175.000 chômeurs de moins dans notre pays", a-t-il souligné. "Ce qu'on voit c'est que les créations d'emplois sont orientées à la hausse: 60.000 au quatrième trimestre, les créations d'entreprises sont en très forte progression: 13% pour les deux derniers mois. Donc c'est une baisse durable du chômage dans notre pays", a insisté François Fillon.

"Ceci étant, pour atteindre l'objectif de plein emploi qu'on s'est fixé, il va falloir encore faire des réformes plus profondes", a poursuivi le chef du gouvernement, qui a évoqué la fusion ANPE-Unedic, la modification du contrat de travail, les nouvelles règles de négociation des heures supplémentaires dans les entreprises, la formation professionnelle et la réforme de l'assurance-chômage.

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