PSA Peugeot Citroën va ouvrir des négociations sur la monétisation des RTT non utilisées

C'est le premier groupe du CAC 40 à embrayer sur la proposition de Nicolas Sarkozy de monétiser les jours de réduction du temps de travail. De plus, le groupe parie sur les augmentations de salaires générales au détriment des hausses individualisées. Par ailleurs, PSA Peugeot Citroën devrait présenter un nouveau plan de départs volontaires concernant un millier d'ouvriers professionnels sur cinq sites.

Le groupe PSA va ouvrir "rapidement" des négociations sur les jours RTT non utilisés, indique le groupe dans un communiqué publié ce vendredi 11 janvier. Ce serait le premier groupe du CAC 40 a embrayer sur la proposition de Nicolas Sarkozy. Le président de la république a proposé, fin novembre, que les jours de réduction du temps de travail (RTT) soient monétisé, après négociation avec les organisations syndicales présentes dans l'entreprise. Toutefois, des dispositifs de monétisation existaient déjà dans le groupe depuis 2005. Les salariés pouvaient obtenir le paiement de cinq jours de RTT non utiliés.

"Dans une conjoncture encore difficile pour le groupe, les propositions de la direction constituent un bon équilibre entre les attentes des salariés sur leur pouvoir d'achat et la nécessaire compétitivité de l'entreprise (...) le projet d'accord permet d'assurer un gain de pouvoir d'achat à tous les ouvriers et les ETAM et de poursuivre les évolutions de carrière dans le cadre des accords sur l'évolution professionnelle des ouvriers", indique le DRH du groupe Jean-Luc Vergne, dans ce communiqué.

Ce choix prend tout son sens au regard de l'élection, le 21 décembre 2007, de Frédéric Saint-Geours, directeur général de Peugeot, comme président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). L'UIMM a été, traditionellement, le lieu de définition de la politique sociale du patronat. Mais ce rôle avait subi une éclipse depuis l'arrivée de Laurence Parisot à la tête du Medef.

Autre information essentielle, le groupe PSA parie sur les augmentations de salaire générales au détriment des hausses individualisées. Le groupe, qui a tenu, avec les organisations syndicales, sa deuxième réunion de négociation salariale le jeudi 10 janvier, transfère une part des budgets d'augmentations individuelles vers les augmentations générales.

Les principales mesures de l'accord proposées aux organisations syndicales pour 2008 prévoient au 1er janvier 2008 une augmentation générale de 2,4% avec un minimum de 40 euros, un budget d'augmentations individuelles et de promotions (hors ancienneté) globalement de 1%. Les parties ont également souhaité intégrer un certain nombre de primes dans le salaire de base.

Par ailleurs, la direction de PSA Peugeot Citroën va présenter mardi 15 janvier en comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire son nouveau plan de départs volontaires concernant un millier d'ouvriers professionnels sur cinq sites, indique l'AFP, ce vendredi, citant des sources concordantes. Ce "nouveau dispositif d'adaptation des effectifs et d'accompagnement social" portera sur les sites d'Aulnay, Rennes, Mulhouse, Metz-Borny et Asnières durant le premier semestre 2008, a précisé la direction à l'AFP, ajoutant qu'elle va proposer "des mesures d'aide au départ incitatives", avec le souci que chaque salarié concerné "ait une solution".

Ce nouveau plan fait suite à un précédent annoncé mi-décembre, auquel 5.090 salariés avaient adhéré, soit un chiffre supérieur à l'objectif fixé. Elle avait indiqué renouveler ce plan en 2008 pour "un millier d'ouvriers professionnels" excédentaires sur 5 ou 6 sites. Ces départs visent à réduire de 30% les coûts de fonctionnement en 2010.

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