Menace sur 6.000 suppressions de postes dans le fret à la SNCF

Selon Le Figaro, l'entreprise prévoit la suppression de 30% des effectifs dans le secteur fret et l'allongement du temps de travail pour les cheminots. En contrepartie, la SNCF proposerait des hausses de salaires de l'ordre de 10 à 15%. La SNCF dément formellement la suppression des 6.000 postes et indique que son budget 2008 prévoit 1.500 suppressions de postes.

Après l'organisation commerciale mise en place l'été dernier, la SNCF s'attaque au volet social du fret. Selon Le Figaro, qui dévoile l'information ce vendredi, la SNCF doit annoncer lors d'un conseil d'administration, prévu le 13 février, la suppression de 6.000 emplois sur un effectif de 20.000. Un chiffre démenti ce vendredi par la SNCF qui indique à l'Agence France Presse (AFP) que son budget 2008 prévoit 1.500 suppressions de postes, sans "aucun licenciement", et a "formellement démenti" les informations de presse selon lesquelles 6.000 emplois seraient supprimés dans le secteur fret cette année.

Le syndicat Sud-Rail déclare cependant que ce chiffre de 6.000 suppressions d'emplois dans le fret est bien le bon et qu'il pourrait même être dépassé lorsque la restructuration de cette activité sera terminée. "La SNCF joue sur les mots", déclare le syndicat situé à l'extrême-gauche. Les syndicats estiment que la restructuration du fret est un prélude à sa privatisation, ce que dément la compagnie.

Selon Le Figaro, "les cheminots qui resteront devront s'adapter à un allongement du temps de travail en effectuant 35 heures contre 25 heures en moyenne aujourd'hui". En contrepartie, la SNCF a annoncé des hausses de salaires de l'ordre de 10 à 15% et une amélioration des conditions de travail.

La Fédération générale autonome des agents de conduite (Fgaac) a indiqué, mardi, avoir "exprimé son désaccord" lors du CCE de la SNCF, sur le projet de la direction de restructurer le fret et a annoncé en appeler au Premier ministre, François Fillon. Seuls les élus de la Fgaac et de la CFTC ont participé à cette réunion après le boycott des six autres syndicats de cheminots (CGT, Sud Rail, CFDT, Unsa, FO, CFE-CGC), qui voient dans ce projet de réorganisation le "prélude à l'éclatement" du fret SNCF.

Le fret connaît depuis des années une situation financière catastrophique. En 2006, cette branche avait enregistré un chiffre d'affaires de 1,7 milliard d'euros et des pertes de 900 millions. Le chiffre d'affaires sera "un peu meilleur qu'en 2006 malgré les 75 millions de pertes pendant les grèves", a déclaré mercredi à l'AFP son patron Olivier Marembaud, à l'issue d'une rencontre avec des syndicats sur les conditions d'emploi dans cette branche.

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