L'Association pour l'emploi des cadres (APEC) prédit des recrutements records en 2008 pour les fonctions d'encadrement. Mais sur le front du travail des cadres, tout n'est pas aussi rose. Selon le dernier baromètre de la CFE-CGC consacré au stress des cadres, celui-ci est au plus haut depuis 2004, avec une note moyenne de 6,3 sur 10. Dans le même temps, seuls 16% des cadres interrogés estiment que le stress est pris en compte dans leur entreprise, selon cette enquête semestrielle publiée mercredi.

Parmi les facteurs de stress, près de huit cadres sur dix (78%) signalent une surcharge de travail (+3 points par rapport à la précédente enquête en septembre 2007) et 66% considèrent qu'ils manquent de temps pour effectuer leur travail (+4 points). Environ 47% des cadres se disent confrontés à des clients agressifs et 39% se sentent en situation de concurrence avec leurs collègues.

Si plus de la moitié des cadres (54%) estiment que leurs efforts sont reconnus par leur employeur, 70% des personnes interrogées jugent ne pas être récompensées à leur juste valeur. En outre, près d'un cadre sur deux (48%) considère avoir peu ou pas de perspectives de carrière ou d'avancement.

Tous les symptômes de stress au travail des cadres, qu'ils soient psychiques ou physiques, sont en hausse par rapport à la précédente enquête. Ainsi, à cause de leur travail, sept cadres sur dix se disent tendus ou crispés (+2), 54% des cadres déclarent avoir mal au dos, (+6), 40% disent avoir des maux de tête (+4), 32% disent ressentir des palpitations (+4) et 33% déclarent des troubles visuels ou cutanés (+5). Un cadre sur dix déclare recourir à des arrêts maladie à cause de son travail (+2).

Le moral des cadres n'est pas meilleur que leur santé physique. Plus de la moitié des cadres (55%) se disent inquiets au sujet de leur situation professionnelle en général et 52% se sentent découragés à cause de leur travail. Par ailleurs, 60% des cadres ont du mal à concilier vie professionnelle et vie privée.