Crise du "subprime" : le coprésident de Merrill Lynch sur le départ

Le coprésident et directeur opérationnel de la banque d'affaires, Ahmass Fakahany, va quitter le groupe dès le 1er février. Après le départ de l'ex pdg Stan O'Neal, le dirigeant fait à son tour les frais de la crise du "subprime" à l'origine d'importantes pertes pour la banque.

La crise du subprime fait tomber une nouvelle tête chez Merrill Lynch. Après le départ du pdg Stan O'Neal en octobre, la banque d'affaires a annoncé lundi soir le départ de son coprésident et directeur opérationnel, Ahmass Fakahany, effectif au 1er février. La banque n'a pas précisé s'il allait être remplacé.

Ahmass Fakahany, 49 ans, avait rejoint Merrill Lynch en 1987. Il est surtout considéré comme l'un des architectes de la stratégie de développement des produits à risques - notamment sur les titres adossés à de la dette, dont les fameux crédits hypothécaires à risques (subprime) - chez Merrill Lynch. Des "subprimes" qui ont fait perdre à la banque 7,8 milliards de dollars en 2007, contre un bénéfice de 7,5 milliards en 2006. Sur le seul quatrième trimestre, la banque a perdu 9,8 milliards de dollars, et a passé pour 14,6 milliards de provisions et de dépréciations d'actifs liées à la crise du "subprime".

"A mon arrivée, Ahmass m'a fait part de son souhait d'une transition en dehors de Merrill Lynch au premier trimestre, afin de poursuivre d'autres activités", a déclaré le pdg John Thain. "Sa contribution a été majeure et ample, en particulier dans le développement de notre stratégie de croissance sur des marchés en dehors des Etats-Unis".

"Je quitte cette firme en sachant que ses conditions financières sont sensiblement améliorées et que sa nouvelle équipe dirigeante est en place", a pour sa part déclaré le coprésident sur le départ.

La nouvelle du départ de Ahmass Fakahany a été éventée par la chaîne financière CNBC lundi. CNBC affirme aussi que des suppressions d'emplois se préparent chez Merrill Lynch, dont la nouvelle équipe dirigeante passe en revue les activités, afin de réduire les coûts. Mais Merrill Lynch n'a fait aucune allusion lundi à d'éventuelles coupes dans ses effectifs.

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