Hôpital : les responsables dénoncent le sous-financement chronique" du service public

Ils demandent au gouvernement la mise en place rapide d'un plan "de résorption des déficits", de l'ordre de 800 millions d'euros en 2007, qui "asphyxient peu à peu" l'hôpital public.

Alors que le gouvernement travaille à un projet de restructuration profonde de l'hôpital en France, les responsables des établissements publics tirent une nouvelle fois la sonnette d'alarme sur l'état de leurs finances. Représentants des communautés médicales et des directeurs d'hôpitaux publics ont réclamé ce lundi un "plan gouvernemental de résorption des déficits dans les meilleurs délais". Ils dénoncent le "sous-financement chronique" depuis des années, qui "asphyxie peu à peu" le service public hospitalier.

Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), les déficits cumulés des hôpitaux atteignaient l'an dernier entre 700 et 800 millions d'euros. Cette somme représente "potentiellement un plan social de 20.000 emplois", estime-t-elle. Pour les représentants des hôpitaux, ces déficits font peser de lourdes menaces sur "les missions de service public" des hôpitaux et limitent leur capacité à innover. "Certains hôpitaux sont amenés à augmenter le reste à charge des patients", constate Gérard Vincent, délégué général de la FHF.

La cause de cette situation est, selon les responsables des hôpitaux, l'"insuffisance" de l'enveloppe globale allouée chaque année au secteur hospitalier et aux "transferts financiers" réalisés à l'intérieur de l'enveloppe, de l'hôpital vers les cliniques et la médecine de ville. Gérard Vincent évalue ces transferts à près de 400 millions, citant un rapport de septembre 2007 de la Cour des Comptes.

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