Ambac et MBIA s'envolent en Bourse après la confirmation de leur note AAA

L'agence américaine de notation Standard & Poor's a confirmé sa note triple A aux deux principaux rehausseurs de crédits américains, Ambac et MBIA, ainsi qu'à leur petit rival CIFG, filiale commune des banques françaises Banques Populaires et Caisse d'Epargne.

C'est un véritable soulagement pour les marchés financiers. L'agence américaine de notation Standard & Poor's (S&P) a confirmé lundi soir sa note "AAA", la meilleure possible dans sa classification, attribuée aux deux principaux rehausseurs de crédits américains, Ambac et MBIA, ainsi qu'à leur petit rival CIFG, filiale commune des banques françaises Banques Populaires et Caisse d'Epargne.

Dans son communiqué, S&P précise qu'elle confirmait la note de MBIA parce que celui-ci avait montré sa capacité à faire face aux turbulences actuelles, en levant 2,6 milliards de dollars de fonds propres. "C'est, à notre avis, la démonstration de la capacité de la direction à répondre aux inquiétudes sur le niveau de fonds propres de la compagnie", a relevé l'agence.

Les notes de MBIA et de CIFG sont assorties d'une "perspective négative", c'est-à-dire que l'agence n'exclut pas de revoir à la baisse sa note à moyen terme. Pour ce qui est d'Ambac, la société est inhabituellement maintenue sous surveillance pour un possible abaissement, a précisé S&P. "Nous avons laissé la note sous surveillance pour refléter les incertitudes" suscitées par le projet de restructuration de la compagnie, pour ce qui concerne son "profil de risque" et sa "capitalisation", a expliqué l'agence. Pour CIFG, S&P a applaudi l'apport de 1,5 milliard de dollars de ressources nouvelles par les deux maisons-mères, qui témoigne de leur "engagement pour le court terme dans cette profession et dans CIFG".

Sous la pression des marchés et des autorités de tutelle, les principaux rehausseurs de crédit américains ont entrepris de séparer leurs activités sans risque dans les obligations municipales et leurs activités dans les titres de dette complexe, à l'origine de leurs difficultés présentes. Ambac travaille donc à une scission en deux compagnies, l'une conservant le portefeuille sans risque d'obligations municipales (le métier d'origine du groupe), l'autre reprenant son portefeuille de titres de dette complexe (à l'origine des difficultés actuelles du groupe).

Une opération de fait très complexe. Mais son principal concurrent a déjà fait savoir qu'il se donnait jusqu'à cinq ans pour procéder à la scission de ses activités en deux sociétés indépendantes. "Nous allons nous restructurer selon un calendrier et une méthode qui nous permettent de prendre soigneusement en compte les besoins de toutes les parties prenantes", en particulier l'ensemble des émetteurs assurés par le groupe, a souligné le PDG Jay Brown, dans une lettre ouverte aux actionnaires.

S&P a en revanche encore abaissé, de "AA" à "A", la note du numéro trois américain FGIC, qui reste en outre sous surveillance. La note du groupe XL Capital Assurance a été sabrée de six crans, revenant de "AAA" à "A-" et pourrait être abaissée encore davantage.

La décision de S&P a favorisé une envolée des titres d'Ambac et de MBIA à la Bourse de New York. Ambac a fini sur un bond de 15,87% à 12,41 dollars, tandis que MBIA s'est envolé de 19,70% à 14,58 dollars. FGIC, lui, n'est pas coté.

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