La consommation des ménages américains a augmenté de 0,2% en décembre après une hausse de 1% en novembre, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Commerce. Ce très fort ralentissement était attendu par les économistes, qui tablaient même sur une augmentation encore plus faible de la consommation, de 0,1% seulement.

Sur l'ensemble de 2007, les dépenses de consommation ont augmenté de 5,5%, leur plus faible progression depuis celle de 4,8% en 2003. La deuxième moitié de l'année a été impactée par la crise des subprimes qui a éclatée en août dernier. Touchant de plein fouet le marché immobilier, cette crise a un impact direct sur les ménages américains.

Le revenu de ces derniers a augmenté pour sa part de 0,5% en décembre, après 0,4% en novembre et un peu plus que les 0,4% attendus par les économistes. L'indice PCE des dépenses de consommation, une mesure très suivie de l'inflation, a augmenté de 0,2%, le chiffre étant identique hors éléments volatils. Mais, sur un an, les hausses sont respectivement de 3,5% et de 2,2%, signe que l'inflation persiste.

Ces chiffres témoignent donc de la tendance au ralentissement de l'économie américaine, conséquence de la crise financière de ces derniers mois. Autre indicateur en ce sens: le département du Travail a annoncé aujourd'hui que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont bondi de 69.000 durant la semaine s'achevant le 26 janvier,pour s'établir à 375.000. Ce chiffre dépasse très largement les attentes, les économistes ayant tablé sur 320.000 demandes.

Autant dire que la publication demain des chiffres du chômage américain pour le mois de janvier sera regardée à la loupe. Les craintes sur une plongée de l'économie américaine dans la récession sont telles, en fait, que la Réserve fédérale américaine vient de procéder à deux baisses de ses taux d'intérêt en huit jours, pour un total de 1,25 point.