Chine : la croissance ralentit légèrement, les prix alimentaires s'emballent

Le produit intérieur brut de la Chine a progressé de 10,6% sur un an au premier trimestre 2008, contre +11,2% au dernier trimestre 2007 et +11,1% lors des trois premiers mois de l'année dernière. Les prix alimentaires ont bondi de 21%, entraînant l'inflation à 8%.

La Chine a enregistré une hausse de 10,6% de son produit intérieur brut au premier trimestre 2008, soit une croissance un peu moins forte que les +11,2% du dernier trimestre 2007 et que les +11,1% des trois premiers mois de l'année dernière, annonce ce mercredi le Bureau national des statistiques. La progression est toutefois plus forte que celle prévue par les analystes, qui tablaient en moyenne sur une croissance de 10%.

La semaine dernière, le Bureau national des statistiques (BNS) a révisé en hausse le taux de croissance pour 2007, de 11,4% à 11,9%, ainsi que celui de 2006, de 11,1% à 11,6%.

Le BNS a publié d'autres indicateurs, dont les prix à la consommation qui ont progressé de 8,3% en mars, après +8,7% en février (un plus haut de 13 ans) et +3,3% il y a un an. Les économistes attendaient une hausse de 8,1%. Les prix alimentaires, qui représentent un tiers du panier servant de base de calcul aux prix à la consommation, ont bondi de 21% au premier trimestre et expliquent ainsi plus des deux tiers de la hausse des prix à la consommation sur la période.

Ce bond faramineux des prix alimentaires est un mauvais présage pour le gouvernement qui veut essayer cette année de contenir l'inflation sous la barre de 4,8%. Mais il a déjà averti que le pari serait difficile à tenir.

Le BNS a souligné que la croissance économique a été soutenue sur la période, malgré les tempêtes de neige et les températures très basses enregistrées en janvier et en février, phénomènes météorologiques qui ont perturbé la production et les moyens de transport dans le sud de la Chine. "L'économie nationale va bénéficier d'une croissance solide et rapide cette année grâce à l'observation des principes de contrôle des agrégats, de stabilisation des prix, d'ajustements de structure et de promotion d'un développement équilibré (...)", a précisé le BNS dans un communiqué.

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