Le projet de réforme des ports a été adopté mercredi en Conseil des ministres

L'activité portuaire a été fortement perturbée parout en France à l'appel de la CGT. Ce syndicat n'exclut pas une nouvelle grève si le gouvernement n'infléchit pas son projet.

La réforme des ports autonomes de France, qui conduit notamment au transfert d'une partie de leur personnel au secteur privé, est sur les rails. Le projet de loi portant cette réforme a été adopté mercredi en Conseil des ministres. Ce texte "s'inscrit dans la volonté de relance des grands ports français, annoncée dès juin 2007 par le président" de la République, précise le compte-rendu de l'Elysée.

Les syndicats, au premier rang desquels la CGT, largement majoritaire dans le secteur des ports et docks, sont hostiles à ce projet. Après avoir fortement perturbé le trafic portuaire plusieurs jours la semaine dernière, la CGT a lancé mercredi un appel national à la grève qui a été bien suivi. Le port autonome de Marseille a été paralysé hormis le trafic passagers et de grosses perturbations ont touché Dunkerque, Le Havre, Nantes-Saint-Nazaire et Bordeaux.

La CGT n'exclut pas une nouvelle grève en fonction notamment de la volonté du gouvernement d'"ajuster ou d'infléchir son projet de loi". Le syndicat proteste contre le fait que cette réforme prévoit notamment le passage au privé de la manutention des ports, essentiellement des grutiers et des portiqueurs, les dockers étant déjà passés sous statut privé en 1992. Cette réforme concerne environ 2.000 personnes.

Le projet de réforme des ports "n'a pas vocation à faire de la régression sociale", mais "vise à relancer" les ports français et "à y créer à terme 30.000 emplois", a déclaré mercredi Dominique Bussereau sur RMC et BFM TV. Le secrétaire d'Etat aux Transorts a reçu mardi une lettre de la CFDT qui défend une toute autre analyse de la réforme. "Nous considérons que les transferts de personnel, les filialisations, les nouvelles missions et la coordination des ports de façade maritime ou d'axe fluvial sont autant de mesures qui constituent des menaces pour nos emplois", estime la Fédération générale des transports et de l'équipement CFDT.

Pour ce syndicat, "la raison majeure du retard pris par les ports français est l'insuffisance des investissements et des infrastructures". Or, le projet n'offre pas la "garantie attendue quant au devenir de tous les salariés" des ports, estime la CFDT, qui est présente chez les personnels administratifs et cadres. Le projet de loi doit être débattu au Parlement mi-mai.

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