L'indien Wipro pâtit de la hausse de la roupie et des hausses de salaire

Le numéro trois indien, qui a démenti mercredi discuter avec Cap Gemini, a publié des résultats trimestriels un peu inférieur aux attentes. La hausse de 12% de la roupie en 2007 face au dollar a freiné la hausse du bénéfice.

Comme ses grands rivaux Infosys et Tata Consultancy, l'éditeur indien de logiciels Wipro exporte massivement vers les Etats-Unis. Il réalise plus de 60% de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord. Or la roupie s'est appréciée de 12% l'an passé face au dollar. Ainsi le bénéfice net de Wipro a progressé de 11% au troisième trimestre de son exercice fiscal, d'octobre à décembre, pour atteindre 8,2 milliards de roupies (environ 142 millions d'euros), trois fois moins que son chiffre d'affaires (+32%), à 52,3 milliards de roupies, soit 909 millions d'euros), un niveau record.

L'éditeur de logiciels basé à Bangalore, dans le sud de l'Inde, a fait la "une" de la presse française pour son intérêt présumé pour Cap Gemini: il a officiellement démenti mercredi discuter avec le groupe de services informatiques français. En septembre dernier, Wipro a racheté la société américaine Infocrossing: cette acquisition a légèrement pesé sur sa marge opérationnelle, qui est restée élevée à 20,6%. .

Pour le trimestre en cours, le groupe indien, qui est coté à New York et à Mumbai, prévoit une croissance de 5% de son chiffre d'affaires par rapport au trimestre précédent, jugée prudente par les analystes, la moins forte depuis trois ans selon certains. L'ombre de la récession de l'économie américaine assombrit ses perspectives pour l'année en cours: l'ensemble des éditeurs de logiciels indiens redoutent les conséquences d'un ralentissement aux Etats-Unis sur leurs ventes auprès des grands clients américains, en particulier les banques.

Wipro a aussi prévenu que la hausse des salaires risquait de rogner d'un point sa marge opérationnelle ce trimestre: l'éditeur compte augmenter de 2% à 4% la rémunération de ses employés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis mais de 12% celle de ses collaborateurs indiens.

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