Classement mondial des universités : les américaines en tête, les françaises à la traîne

Le classement annuel de l'Université des Communications de Shanghai montre que les Etats-Unis sont toujours en tête alors que seul trois établissements français y figurent. De son côté, la Chine prend son essor. La ministre française de l'Enseignement Supérieur y voit une justification supplémentaire de sa réforme des universités.

Les universités américaines sont toujours les meilleures du monde pour les Chinois. Le classement annuel 2008 de l'Université des Communications de Shanghai qui doit officiellement être présenté le 15 août, ne montre pas de grands bouleversements. Les Etats-Unis sont en tête et la France est en perte de vitesse.

Le classement, selon l'Université des Communications de Shanghai, s'appuie sur les performances académiques ou de recherche, les articles parus dans les journaux spécialisés, ou encore, le nombre de récompenses prestigieuses reçues comme le prix Nobel.

Le trio de tête est encore composé de Harvard, Stanford et Berkeley. D'ailleurs, sur les 18 premières places, 16 sont des universités américaines. Les britanniques Oxford et Cambridge se partagent les deux autres places, respectivement à la 10ème et 4ème place.

La première des Européennes non britanniques de la liste est un institut suisse : EHT Zurich, classé 24ème.

Trois établissements français figurent à ce palmarès, contre quatre précédemment. Paris VI arrive 42ème, ex-aequo avec deux universités américaines, Paris XI est 49ème et l'Ecole Normale Supérieure 73ème, position partagée avec une américaine et une australienne. Selon Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ce mauvais classement des universités françaises "confirme l'urgence de la réforme des universités" en cours en France.

"Le classement de Shanghaï a beaucoup de défauts, mais il existe. A partir du moment où les chercheurs du monde entier s'y réfèrent, il faut nous interroger sur la question de savoir pourquoi les universités françaises n'y apparaissent pas", a-t-elle ajouté. La ministre pointe "les particularités" du système français où les universités "ne sont pas les principaux opérateurs de recherche" alors que le classement de Shanghaï est fondé surtout sur des critères de recherche (nombre de prix Nobel, de médailles Fields, etc.) et non de pédagogie-formation.

Les universités chinoises commencent à émerger mais pas au point de faire partie des 100 premières de la planète, même si 18 établissements chinois figurent dans les 100 premiers de la zone Asie-Pacifique, contre 14 l'an dernier.

L'Université de Nankin n'arrive qu'en 223ème position mondiale, deux places au-dessus de l'Université de Pékin, qui a longtemps été considérée comme la plus prestigieuse des institutions de Chine.

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