Horizon voilé pour les introductions en Bourse européennes en 2008

Selon une étude de PricewaterhouseCoopers, le resserrement des conditions de crédit couplé aux craintes de récession économique pourrait peser sur le marché des IPO cette année. L'année 2007, en revanche, a été "excellente" pour les introductions.

Contrairement aux idées reçues, les entreprises européennes n'ont pas boudé l'appel public à l'épargne en 2007. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée par PricewaterhouseCoopers. D'après Thierry Charron, associé responsable du projet Global Markets Group, "l'année qui vient de s'achever a été excellente en Europe avec 801 IPO représentant un total de 80.345 millions d'euros, en léger recul par rapport à 2006". Le spécialiste souligne au passage qu' "une fois de plus, les entreprises internationales ont préféré les Bourses européennes aux Bourses américaines, avec 128 groupes et 21.522 millions d'euros levés en Europe contre 45 groupes et 9.661 millions d'euros à New York".

Si elle peut, a priori, paraître quelque peu médiocre, la fin de l'année 2007 est, en réalité, jugée plutôt satisfaisante, au vu du caractère exceptionnel des trois derniers mois de 2006. "L'année s'est terminée sur une note relativement positive, malgré un recul par rapport au record enregistré au 4e trimestre 2006".

Au total, le montant des émissions enregistrées lors des introductions en Bourse européennes a diminué de 17% pour atteindre 29,069 milliards d'euros au cours du quatrième trimestre. Londres décroche la palme du plus important marché d'IPO, tant en volume qu'en valeur, avec 80 émissions totalisant 9,349 milliards d'euros.

Mais pour 2008, la dégradation de la conjoncture pourrait peser sur la tendance. "Les incertitudes qui pèsent sur les perspectives 2008 sont les plus fortes que nous ayons connues depuis plusieurs années. Le resserrement du crédit se poursuit et une menace de récession plane sur les principales économies occidentales, ce qui n'est pas de nature à favoriser l'optimisme des investisseurs", peut-on lire dans le rapport de PricewaterhouseCoopers. Le cabinet nuance, néanmoins, ses propos en considérant que le "manque de crédit pousse des entreprises de plus en plus nombreuses à se tourner vers les marchés boursiers". Il estime donc que les marchés des introductions en Bourse "se maintiendra à un bon niveau".

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