Crédit Agricole : le titre continue d'être délaissé

L'action de la banque verte a encore perdu 1,45 % ce mercredi le marché craignant des dépréciations d'actifs chez Calyon, la banque de financement du groupe. Crédit Agricole est très exposé auprès du rehausseur de crédit FGIC qui vient de perdre sa triple note A. Dans la matinée, le titre a touché un plus de bas depuis 2003 à 17,05 euros avant de se reprendre.

L'action Crédit Agricole, en difficulté depuis le début du mois février, a encore souffert ce mardi. Le marché est persuadé que Calyon, la division banque de financement et d'investissement de la banque verte, va devoir procéder à de nouvelles dépréciations d'actifs.

L'action a terminé à 17,57 euros (-1,45%), restant proche de son plus bas depuis novembre 2003 et à portée de son cours d'introduction en Bourse de 16,60 euros, en décembre 2001.

Le quotidien économique Les Echos a affirmé ce mardi que "Calyon pourrait passer de nouvelles dépréciations" car elle "serait, selon certaines sources, très exposée auprès du rehausseur de crédit américain FGIC". FGIC, qui a perdu jeudi dernier sa note triple A avec un abaissement de la note de Moody's, a demandé à ses autorités de régulation d'être scindé en deux pour protéger son portefeuille d'obligations municipales d'une contagion de ses créances à risque.

Crédit Agricole a déjà fait un grand nettoyage en décembre, après la dégradation brutale du rehausseur de crédit ACA, qui garantissait une partie de ses actifs à risque. A cette occasion, la banque avait passé 1,2 milliard d'euros de dépréciaitions, portant à 2,5 milliards avant impôt, soit 1,6 milliard d'euros net.

"Nous ne disposons pas du montant d'actifs sous-jacents sur lesquels portent les contrats de protection, mais ces dépréciations supplémentaires étaient déjà envisagées dans notre scénario", ont indiqué mardi les analystes de Natixis. "Nous croyons que les dépréciations de 2,5 milliards d'euros révélées le 20 décembre pourraient être augmentées avant que les comptes annuels ne soient bouclés. Nous tablons désormais sur 650 millions d'euros dépréciés au quatrième trimestre 2007", ont affirmé ceux de Bear Sterns dans une note à leurs clients. Bear Sterns a abaissé sa recommandation sur l'action de "surperformance" à "sous-performance", relevant que "l'univers des actifs en voie de détérioration s'étend" et que "les tendances expansionnistes sont une cause d'inquiétude". A l'image d'autres intermédiaires avant lui, Bear Stearns invoque également un "risque d'acquisitions" élevé au Crédit agricole qui, après avoir suscité une certaine incompréhension en prenant 15% de la banque espagnole Bankinter , aurait fait une offre pour prendre le contrôle de la banque régionale italienne Banca Delle Marche.

On sein du Crédit Agricole, on se refusé à tout commentaire sur cette dernière information, rapportée hier par La Tribune, de même que sur les spéculations sur de nouvelles dépréciations. la banque verte donnant rendez vous le 5 mars, date de la publication de ses résultats.

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