Feu vert provisoire de Rome à Air France-KLM pour le rachat d'Alitalia

Le gouvernement italien a annoncé lundi soir soutenir l'accord de rachat d'Alitalia par Air France-KLM. Les dirigeants des deux compagnies doivent maintenant faire face à l'hostilité des syndicats du groupe italien. Une rencontre est prévue ce mardi.

Le feu vert est donné! Air-France KLM a obtenu lundi soir l'accord du gouvernement italien pour son offre sur la compagnie Alitalia. Celle-ci avait été déposée vendredi, avant d'être approuvée samedi par le conseil d'administration du groupe italien, détenu à 49,9% par l'Etat. Ne manquait plus donc que le soutien de Rome, désormais officiel.

Lors d'un Conseil des ministres, le ministre italien de l'Economie Tommaso Padoa-Schioppa a ainsi informé le président du Conseil Romano Prodi qu'il enverrait une lettre à Alitalia "contenant l'engagement (du Trésor, ndlr) d'adhérer à l'offre publique d'échange (pour les actions) et d'acquisition (pour les obligations) par Air France-KLM pour la totalité des titres détenus par le ministère".

La compagnie franco-néerlandaise propose d'échanger 160 titres Alitalia contre un titre Air France-KLM, ce qui valorise les actions Alitalia à moins de 140 millions d'euros. Il faut dire que la compagnie aérienne est au bord de la faillite.

Cependant de nombreux obstacles restent à franchir pour Air France-KLM, dont l'offre suscite l'hostilité de l'autre côté des Alpes. Outre l'opposition d'une partie de la classe politique italienne, la méfiance vient surtout des syndicats, qui s'inquiètent du projet de la compagnie franco-néerlandaise prévoyant notamment quelque 1.600 suppressions d'emplois sur les 10.000 salariés de la branche transport aérien.

Le PDG d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, et celui d'Alitalia, Maurizio Prato, doivent rencontrer les syndicats d'Alitalia ce mardi en début d'après-midi à Rome. Une réunion qui s'annonce cruciale alors qu'Air France-KLM exige un accord d'ici au 31 mars avec les syndicats pour lancer effectivement son offre sur la compagnie italienne.

Il faudra compter également avec les élections législatives italiennes des 13 et 14 avril, qui doivent mettre en place un nouveau gouvernement en remplacement de celui, démissionnaire, de Romano Prodi. Le rapprochement entre les deux compagnies devra aussi obtenir la bénédiction du prochain gouvernement italien, ce qui n'est pas gagné d'avance.

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