Le baril de pétrole recule malgré la baisse des stocks américains

Les stocks américains en produits pétroliers ont fortement reculé la semaine passée. Les cours du brut restent malgré tout orientés à la baisse, soutenus par le net regain du dollar face à l'euro, au plus haut depuis décembre.

Le regain du dollar face à l'euro maintient les cours du pétrole à la baisse. Le billet vert a en effet touché ce jeudi son plus haut niveau face à la monnaie européenne depuis décembre, à 1,4326 dollar pour un euro. Dans son sillage, le baril de brut, libellé en dollars, recule malgré le repli des stocks en produits pétroliers outre-Atlantique et la perspective d'une baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

A la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre a perdu 1,46 dollars, à 107,89 dollars. Le Brent de la mer du Nord cédait de son côté 1,72 dollars, à 106,34 dollars le baril.

Pourtant, les stocks américains en produits pétroliers ont fortement reculé la semaine dernière. Les réserves de brut ont fondu de 1,9 million de barils, à 303,9 millions de barils, alors que les analystes interrogés par Dow Jones Newswires tablaient une baisse limitée de seulement 300.000 barils.

Les stocks d'essence ont diminué de 1 million de barils, à 194,4 millions de barils. Il s'agit de leur sixième semaine consécutive de baisse mais les analystes s'attendaient à une chute plus importante, de 1,5 million de barils. Enfin, les stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont baissé de 400.000 barils, à 131,7 millions de barils, à la surprise des analystes qui prévoyaient une progression de 600.000 barils.

Par ailleurs, le cabinet de conseil PFC Energy estime que l'éventualité d'une baisse de la production gagne du terrain au sein de l'Opep, qui se réunit mardi prochain à Vienne. "Bien que la récente et abrupte baisse des prix ait troublé certains" pays membres, l'Organisation reste focalisée sur le rapport entre l'offre et la demande, qui démontre à l'heure actuelle "un besoin de réduire la production pour empêcher un surplus pétrolier d'apparaître courant 2009," estime le cabinet.

"Les ministres de l'Opep qui se réunissent la semaine prochaine à Vienne ne débattront pas tant de la nécessité d'une baisse de la production mais plutôt de la date à laquelle elle interviendra", poursuit-elle avant de conclure: "le quasi-consensus au sein du groupe sur la nécessité de réduire la production, à travers une baisse formelle des quotas ou un simple retour au respect des quotas pour ceux qui produisent au-delà, fait qu'une baisse de production pourrait bien être annoncée dans le communiqué final de la réunion".

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