Comme la Tribune l'annonçait dans son édition de mercredi matin, la direction de GDF a bien accordé un délai au comité d'entreprise européen (CEE) pour la délivrance de son avis sur le projet de fusion avec le groupe privé Suez. Réuni mardi et mercredi pour donner son avis sur le rapprochement GDF-Suez, le CEE pourra donner son opinion le 22 janvier. A cette même date, la justice doit se prononcer sur le fait que le comité central d'entreprise (CCE), de son côté, a refusé, le 20 décembre, de se rendre un avis sur le projet de fusion. La direction de GDF avait assigné le CCE en justice pour le forcer à se prononcer.

"Il a été décidé de laisser un délai supplémentaire au CEE pour qu'il donne son avis sur la fusion le 22 janvier" au lieu de ce mercredi, selon une déclaration de la porte-parole de GDF à l'Agence France Presse. Au cours de la réunion de mercredi, qui s'est terminée à tard dans la soirée, le CEE a adopté à l'unanimité une résolution "pour dire qu'il ne disposait pas des informations dans des délais suffisants", selon Jean-François di Giovanni, du syndicat CGT. Selon ce dernier, "des documents qu'on avait demandés nous ont été remis très tard" et "la direction nous a donné des réponses écrites seulement en fin de séance".

Fin novembre 2006, la justice avait donné raison au CEE du groupe gazier qui exigeait plus d'informations sur l'impact social de la fusion, obligeant GDF et Suez à reporter de plusieurs mois un premier projet. Et compte tenu du retard pris, il faudra attendre les comptes annuels 2007. Du coup, la fusion n'aura pas lieu avant la fin du 1er semestre 2008.