Un mois après le rachat rendu effectif du groupe britannique Reuters par le canadien Thomson, le nouveau groupe de médias et de services financiers Thomson Reuters va supprimer jusqu'à 835 emplois, toutes divisions confondues. Une information qui émane du groupe, sans toutefois avoir fait l'objet d'une annonce officielle. La presse, quant à elle, avance plutôt le chiffre de 1.500 postes sur les 50.000 que compte le groupe.

Toujours est-il que d'après des messages envoyés aux employés de différents départements la semaine dernière, c'est la division "technologie, contenus et opérations" qui va payer le plus fort tribut avec 600 à 650 emplois supprimés. Concernant la division "ventes et services" pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient, elle devra faire avec 45 postes en moins.

Les journalistes aussi vont devoir se passer de 140 postes au niveau mondial d'ici à la fin de l'année, dont la moitié en Europe, à cause de "doublons" et la "nécessité de gérer efficacement nos activités", indique un document que s'est procuré l'Agence France Presse.

Avec 50.000 employés dans 93 pays, Thomson Reuters est le deuxième fournisseur mondial d'informations destinées aux professionnels des marchés financiers, avec 32,3% de part de marché en 2007, juste derrière l'Américain Bloomberg avec 32,7%, d'après les chiffres du cabinet Inside Market Data.