Pas d'euphorie actuellement pour le grand assureur français Axa. S'il n'est pas touché pas la crise du subprime qui plombe la planète Finance, il subit en revanche au premier trimestre les méfaits du ralentissement économique en Occident.

Sont principalement touchées ses activités l'assurance vie et l'épargne retraite ainsi que dans la gestion d'actifs. Axa compte toutefois en partie compenser cette morosité par la résistance de l'assurance dommage.

Dans la vie-épargne retraite, les affaires nouvelles exprimées en primes APE ("annual premium equivalent", qui tiennent compte de l'intégralité des primes périodiques et de
10% des primes uniques) s'établissement à 1,939 milliard, en repli un peu plus élevé que prévu de 6,3% à données comparables.

En France, les primes baissent de 8,7% à données comparables, de 11,4% aux Etats-Unis, de 13,3% au Royaume Uni et de 12% au Japon. A l'inverse, elles progressent de 6,6% en Europe du Nord et de l'Est.

La valeur des affaires recule là encore un peu plus que prévu, de 4,7% à 423 millions d'euros. Element positif cependant, la marge des affaires nouvelles s'améliore de 0,4 point.

Pour illustrer la meilleure résistance de l'assurance dommage, son chiffre d'affaires a crû sur la période de 2% à 8,885 milliards, un tout petit peu moins qu'attendu par les analystes avec une progression de 3,2% en France et de 7,7% dans la région Méditerranée. Axa compte sur une croissance accélérée dans ce domaine au cours des trimestres à venir.

La gestion d'actifs tient tout de même le choc malgré la tempête boursière amorcée cet été. Si la grande branche américaine Alliance Bernstein a connu sur la période une décollecte d'un milliard d'euros, AXA IM (Investment Manager) compense par un apport de 4,5 milliards d'où un gain net du pôle d'un milliard. Dans le détail, le chiffre d'affaires progresse de 3,3% en données comparables à 1,071 milliard.

En assurance internationale, le chiffre d'affaires affiche une hausse sensible (+5%) et atteint 1,136 milliard d'euros.

Lors de l'asemblée générale du groupe, le président du directoire Henri de Castries avait indiqué qu'Axa serait touché par le ralentissement économique. Mais il avait estimé que cela ne remettait pas en cause ses objectifs de long terme. Aujourd'hui, il se veut plus optimiste et se confiant dans la "robustesse" du modèle opérationnel du groupe. Il assure : "nous continuons, en ligne avec notre programme Ambition 2012, à investir dans le développement
du groupe".