Bolloré souhaite une deuxième chaîne de TV numérique et un quotidien payant

Vincent Bolloré, le PDG du groupe éponyme a indiqué vouloir posséder une deuxième chaîne sur la télévision numérique terrestre (TNT). Ce n'est pas tout. Il se dit prêt à investir dans un quotidien payant.

L'appétit de Bolloré face aux médias semble insatiable. Dans une interview accordée au quotidien "La Croix" à paraître samedi, Vincent Bolloré réitère son intention d'investir copieusement dans ce secteur dans lequel il est présent depuis tout juste trois ans avec le lancement de Direct 8 en mars 2005, sa chaîne gratuite présente sur la TNT. Depuis, il s'est lancé dans la presse gratuite avec d'abord le quotidien Direct soir distribué pour la première fois le 6 juin 2006, puis Matin Plus réalisé en collaboration avec Le Monde et le réseau Ville Plus en février 2007, rebaptisé Direct Matin Plus depuis le 28 janvier dernier par souci d'uniformité.

Mais ça ne lui suffit pas. Dans l'audiovisuel, il souhaite une deuxième chaîne de télévision. Mais c'est la TNT qu'il lorgne. "Nous avons l'ambition de créer une deuxième chaîne. Tout est calé: le concept et les moyens. Il ne manque plus que l'attribution d'un canal par le CSA. Si des groupes comme celui de TF1 ou M6 ont déjà obtenu plusieurs canaux sur la TNT, il n'y a pas de raison qu'on nous en refuse un deuxième", déclare le patron du groupe familial dans l'entretien. Si une chaîne du service public était mise en vente, il ajoute n'être "absolument pas intéressé" car "cela serait trop cher pour mon groupe". Ca c'est pour l'audiovisuel.

Du côté de la presse, le patron affiche aussi ses ambitions. Interrogé sur la presse quotidienne payante, il se dit "prêt à investir dans un quotidien, un titre déjà existant, en lancer de nouveaux. Nous étudions déjà plusieurs projets".

Il a en revanche répété qu'il n'était pas intéressé à participer à la recapitalisation du Monde car "nous ne souhaitons pas seulement être des financiers".

Des investissements coûteux selon ses propres aveux lors des résultats annuels de son conglomérat présentés le 21 mars dernier. Direct 8, Direct Soir, et Direct Matin Plus ont perdu en 2007 quasiment 70 millions d'euros. " Notre objectif de rentabilité est toujours fixé à 2012", expliquait alors Vincent Bolloré. L'an passé, le groupe a généré 12 millions d'euros de recettes publicitaires sur sa chaîne, et ses deux titres de presse, distribués à 1,2 million d'exemplaires par jour, dont 700.000 exemplaires pour Matin Plus et 500.000 pour Direct Soir. Fait notable, Direct 8 a multiplié par deux son audience à 1,5 % dans les foyers recevant la télévision numérique terrestre (TNT), soit 13,5 millions de téléspectateurs par semaine. Du coup, l'objectif a même été relevé à 2,5 % de part d'audience.

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