Les Etats-Unis adoptent leur plan de relance de 150 milliards de dollars

La Maison blanche et le Congrès à majorité démocrate se sont entendus sur le plan de relance d'un montant total de 150 milliards de dollars destiné à prévenir une récession de la première économie mondiale. Ce plan, qui repose sur des allègements d'impôts pour les ménages et des incitations à l'investissement pour les entreprises, devrait bénéficier à quelque 117 millions de foyers,

L'administration Bush et les parlementaires ont dévoilé jeudi un plan mettant rapidement plusieurs centaines de dollars entre les mains de millions d'Américains pour donner un coup de fouet à la première économie mondiale et lui épargner la récession qui la menace. Ce plan qui repose sur des allègements d'impôts pour les ménages et des incitations à l'investissement pour les entreprises, devrait bénéficier à quelque 117 millions de foyers, selon Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants.

Très concrètement, les ménages concernés recevront du fisc un chèque dont le montant pourra atteindre 600 dollars pour un célibataire et 1.200 dollars pour un couple, plus 300 dollars par enfant. Le plan de relance a pour but de réinjecter rapidement de l'argent frais dans l'économie américaine, ralentie et affaiblie par la crise des crédits immobiliers à risque. Il est censé aller de pair avec les décisions de la Réserve fédérale qui a baissé mardi son principal taux directeur de trois quarts de point. Ces initiatives ont été globalement bien accueillies par les marchés.

Nancy Pelosi a toutefois annoncé que les démocrates pourraient proposer des mesures supplémentaires si le plan de relance ne produisait pas les effets escomptés. "Je ne peux pas dire que je sois pleinement satisfaite du paquet de mesures mais je sais bien qu'il contribuera à stimuler l'économie. Et si ce n'est pas le cas, alors il y en aura d'autres", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.

Le plan pourrait subir quelques changements lors de son passage au Sénat. Son montant total pourrait ainsi être revu à la hausse et dépasser les 150 milliards de dollars, soit environ 1% du Produit intérieur brut (PIB) américain.
John Sweeney, président de la fédération syndicale AFL-CIO, a jugé le projet insuffisant. "Il revient aux sénateurs d'étendre les allocations chômage et d'accroître les bons d'alimentation afin que l'argent aille dans le porte-monnaie de ceux qui le dépensent le plus vite et qui en ont le plus besoin", déclare-t-il dans un communiqué.

Le projet prévoit aussi le relèvement pendant un an du plafond des emprunts immobiliers éligibles à un refinancement par les organismes spécialisés semi-publics Fannie Mae et Freddie Mac. Ce plafond devrait être porté de 417.000 à 625.500 dollars, selon un document rendu public par Nancy Pelosi. Cette mesure pourrait permettre de faire baisser les taux d'intérêt de ces prêts souvent très onéreux.

Le plan comprend également des incitations à l'investissement pour les entreprises, notamment pour l'acquisition de nouveaux équipements. Les entreprises pourront ainsi déduire immédiatement la moitié des coûts. Les petites entreprises pourront quant à elles retrancher immédiatement jusqu'à 250.000 dollars de leurs factures.

George Bush a assuré jeudi que l'économie restait solide en dépit des difficultés actuelles. "Notre économie est structurellement saine mais elle se trouve confrontée à court terme à des perturbations du marché immobilier et à l'impact de la hausse des prix de l'énergie", a déclaré le président à des journalistes. "Ces difficultés ralentissent la croissance. Mais les Américains peuvent être confiants dans nos perspectives à long terme. Notre économie est forte, elle est dynamique et elle est résistante."

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