Le ralentissement constaté aux Etats-Unis va toucher de plein fouet le groupe américain de messagerie UPS. Alors qu'il avait déjà révisé à la baisse ses estimations de résultats pour le premier trimestre, le groupe vient de prévenir que ses estimations de résultats pour l'ensemble de 2008 ne seront pas tenues.

Au premier trimestre, le bénéfice net atteint 906 millions de dollars, en hausse de 7,5% par rapport au premier trimestre 2007 pour un chiffre d'affaires de 12,675 milliards de dollars, en hausse de 6,5% par rapport au premier trimestre 2007.

Par action, le bénéfice s'affiche à 0,87 dollar, conforme aux prévisions révisées des analystes. UPS avait en effet revu en baisse ses prévisions de résultats pour le premier trimestre le 8 avril dernier, revenant d'une fourchette de bénéfice par action comprise entre 0,94 et 0,98 dollar à une estimation située entre 0,86 et 0,87 dollar.

Le groupe dont l'activité en fait un baromètre de l'économie américaine n'avait, à l'époque, pas évoqué de révision de ses objectifs annuels. C'est désormais chose faite puisque dans son communiqué le groupe abaisse nettement ses objectifs: il table désormais sur une fourchette comprise entre 3,90 et 4,20 dollars contre 4,30 et 4,50 dollars par action précédemment.

"L'activité économique aux Etats-Unis s'est détérioré plus rapidement que prévu durant ce trimestre", a expliqué le PDG, Scott Davis, cité dans le communiqué. "Nous ne voyons aucun signe de reprise économique au deuxième trimestre", a ajouté le directeur financier Kurt Kuehn, également cité dans le communiqué. "La plupart des prévisions anticipent que les conditions économiques actuelles, anémiques, vont persister durant le reste de l'année", a-t-il expliqué pour justifier l'abaissement des prévisions du groupe.

Les activités de livraisons de plis et colis aux Etats-Unis ont marqué le pas au premier trimestre, avec un bénéfice opérationnel en hausse de 1,9%, du fait du ralentissement économique mais aussi d'une augmentation des coûts liés au carburant, selon le communiqué. Un chiffre à comparer aux 13,5% de hausse du bénéfice opérationnel pour les mêmes activités à l'international, qui ont pourtant également souffert de la hausse du prix du carburant.