En raison d'une lourde charge de restructuration, le résultat net du groupe allemand Henkel se monte à seulement 38 millions d'euros au deuxième trimestre, contre 234 millions il y a un an à la même période. Les marchés tablaient sur une forte baisse du bénéfice, mais ils attendaient tout de même 68 millions d'euros.

Cette situation s'explique par la forte dégradation du bénéfice opérationnel (EBIT) qui n'affiche que 113 millions d'euros, en raison d'une charge de restructuration de 256 millions d'euros. Celle-ci représente environ un tiers des 770 à 780 millions d'euros de charges annoncés pour cet exercice.

Hors charges exceptionnelles, le bénéfice opérationnel de Henkel a progressé de 7,8% entre avril et juin à 372 millions d'euros. Son chiffre d'affaires, lui, a grimpé de 11,4% à 3,7 milliards d'euros, comme le prévoyaient les marchés.

Il y a quelques mois, le Danois Kasper Rorsted, le nouveau patron du groupe allemand, a lancé un plan de restructuration massif qui se traduit par la suppression de 3.000 emplois et pèse sur les comptes.

Cependant, Henkel, qui est devenu le numéro un mondial des adhésifs avec le rachat de National Starch en avril, a relevé sa prévision de croissance organique pour 2008. Il espère atteindre une fourchette de 3 à 5% de croissance, contre pas plus de +4% auparavant. Il reste encore plus prudent sur ses anticipations de bénéfice d'exploitation, qu'il espère en hausse d'un peu moins de 15%.

Ces estimations prudentes restent néanmoins optimistes par rapport aux concurrents de Henkel. Il y a quelques jours, L'Oréal a lui abaissé ses prévisions de ventes, Unilever a publié des résultats décevants, tout comme son compatriote Beiersdorf hier.