Le groupe de matériel électrique Rexel, qui vient de racheter son concurrent néerlandais Hagemeyer, dévoile ses objectifs. Il vise à l'horizon 2011 une croissance de son chiffre d'affaires de 4 à 6% par an, 50 millions d'euros de synergies annuelles, et une hausse de sa rentabilité.

En attendant, le groupe vise pour le premier trimestre 2008 une hausse "d'environ 2,5%" de son chiffre d'affaires (en base comparable et à nombre de jours constants), selon un communiqué publié ce lundi. L'ensemble de l'exercice devrait voir "une croissance limitée du chiffre d'affaires en incluant des acquisitions sélectives, par rapport au chiffre d'affaires 2007 retraité de 13 milliards d'euros". La marge d'Ebita ajustée (résultat opérationnel avant autres amortissement des actif incorporels et autres produits et charges) devrait être "comparable au niveau de 2007 retraité de 5,4%". Ces prévisions consolident sur neuf mois les activités d'Hagemeyer conservées, à partir du 1er avril 2008.

Au-delà, d'ici 2011, Rexel vise une "croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires de 4 à 6%", dont "au moins pour moitié" de croissance organique, et 50 millions d'euros de synergies par an. Ces 50 millions correspondent à 1,5% du chiffre d'affaires 2007 pro forma des activités conservées à la suite du rachat, soit le haut de la fourchette visée initialement, qui était de 1,3% à 1,5%, a souligné Rexel. Le nouveau groupe devrait en outre améliorer sa marge Ebita d'au moins 100 points de base "à partir de 5,2%" (2007 retraité), soit à au moins 6,2%, et réduire sa dette nette "entre deux et trois fois l'Ebitda ajusté".

D'ici 2011 également, le besoin en fonds de roulement devrait être amélioré pour représenter 12,5%, contre 13,2% au 31 décembre 2007. Le montant cumulé des coûts non récurrents liés au rachat d'Hagemeyer sera compris entre 75 et 85 millions d'euros sur quatre ans, dont environ la moitié d'ici fin 2009, a par ailleurs confirmé Rexel.

Le groupe a annoncé le 27 mars qu'il détenait 98,67% des actions et 100% des obligations d'Hagemeyer au terme de son offre publique d'achat. Réalisée au prix de 4,85 euros par action, elle valorisait Hagemeyer à 3,1 milliards d'euros. Rexel, qui doit ensuite se partager Hagemeyer avec le groupe français Sonepar, numéro deux du secteur, doit céder à ce dernier "les activités PPS de Hagemeyer en Amérique du Nord et en Asie, ainsi que certaines activités européennes". "Certains actifs européens feront l'objet d'un échange", ajoute le communiqué, précisant que l'ensemble de ces cessions, qui interviendront dans les "six prochains mois", représentent 1,6 milliard en valeur d'entreprise