Quand l'automobile va... tout va! La production industrielle a signé en décembre un rebond de 0,7% par rapport au mois de novembre, mois durant lequel elle avait reculé de 1,7%. La hausse de décembre tient essentiellement à un retour à meilleure fortune de l'industrie automobile dont la production a augmenté de 3,5% en décembre, annulant une partie de la baisse accusée dans ce secteur (-5%) en novembre.

L'Insee, qui publie ces chiffres, pointe que hors énergie et industries agricoles et alimentaires, la production manufacturière est en hausse de 0,3%. Les industries agricoles et alimentaires progressent quant à elles de 1,9%, de même que l'énergie (+1,4%) et la construction (+0,5%), selon l'Institut national de la statistique.

Les autres secteurs restent stables, à l'exception des biens de consommation (-0,4%), où la production a diminué dans "l'habillement-cuir" (-1,9%), l'imprimerie-édition (-0,9%) ainsi que les produits pharmaceutiques, de parfumerie et d'entretien (-0,3%). Elle progresse toutefois pour les biens d'équipement du foyer (+0,4%).

La production des biens d'équipement est quasiment stable (+0,1%), augmentant dans les "bateaux, avions, trains, motos" (+3,4%) mais diminuant dans les équipements électriques ou électroniques (-1,3%) et les équipements mécaniques (-0,8%).

Les enseignements de cette publication sont de deux ordres. D'une part, ce rebond infirme les hypothèses les plus pessimistes selon lesquelles l'activité se serait totalement effondrée en fin d'année dernière. Ce qui fait dire à Jean-Louis Mourier (Aurel Leven) qu'on "reste sur un mode erratique, on est sans aucun doute sur une croissance plus faible que pour le troisième trimestre mais on n'est pas dans un processus qui nous amène de manière inéluctable vers la récession". D'autre part, le résultat affiché par la production manufacturière est un peu inférieur aux attentes des économistes. Cela pourrait signifier que la croissance du quatrième trimestre sera moins dynamique que celle enregistrée au troisième.