Alors qu'une grande réunion entre pays producteurs de pétrole et pays consommateurs doit se tenir dimanche à Djeddah en Arabie saoudite, cette dernière prend position dès ce vendredi

Selon l'agence de presse étatique saoudienne, "l'Arabie Saoudite vise une stabilisation des prix du pétrole sur le marché dans son ensemble dans l'intérêt à la fois des pays producteurs et consommateurs à part égale et dans celui de la croissance mondiale. En tant que plus grand pays exportateur de pétrole, l'Arabie saoudite ne ménagera aucun effort pour parvenir à cette stabilisation".

Le discours de Ryad est donc en train de se modifier. Car les Saoudiens se dient prêts à faire tout leur possible pour stabiliser les prix de l'or noir dont ils lient la flambée certes à la spéculation mais plus seulement.

Selon l'Arabie saoudite, les tensions géopolitiques et les fondamentaux du marché expliquent aussi cette envolée des cours du brut, une allusion au déséquilibre structurel entre offre et demande jusque là peu mis en avant par Ryad.

Pas d'euphorie toutefois que ce soit sur les conséquences de la réunion de Djeddah ou sur l'implication promise par l'Arabie saoudite. Le délégué iranien à l'Opep, l'organisation des pays exportateurs de pétrole, a en effet déclaré ce vendredi qu'il était peu probable que les pays membres de l'organisation parviennent à un accord sur une modification de la production lors de la réunion de dimanche ni que les prix baissent.

De fait, après avoir perdu près de 5 dollars la veille, le prix du pétrole regagnait plus de trois dollars ce vendredi autour des 135 dollars le baril.