L'activité économique a finalement progressé de 1% en rythme annuel au premier trimestre aux Etats-Unis, selon l'estimation définitive publiée jeudi par le Département du Commerce. Cette statistique est conforme aux prévisions des économistes qui avaient également revu à la hausse leur statistique.

La croissance du premier trimestre est ainsi la plus forte enregistrée depuis le troisième trimestre 2007. En première estimation, le PIB avait été évalué en progression de 0,6%, puis révisé en hausse à 0,9%. Cette révision devrait renforcer l'espoir que les Etats-Unis échappent pour l'instant à la récession. Au trimestre précédent, le Produit intérieur brut (PIB) avait progressé de 0,6% seulement sur un an.

La balance commerciale reste l'un des principaux moteurs de la croissance, lui apportant l'équivalent de 0,79 point de PIB, du fait d'un bond de 5,4% des exportations, soit près du double de ce qui avait été calculé jusqu'alors (+2,8%), couplé à une baisse plus faible que prévu des importations (-0,7% contre 2,6%).

Les dépenses de consommation, moteur de la croissance américaine, ont finalement augmenté de 1,1% sur la période de janvier à mars (contre 1% en deuxième estimation). Cela traduit un net tassement des dépenses des ménages, les dépenses de consommation étant ressorties en hausse de 2,3% au 4e trimestre 2007.

L'indice des prix PCE (l'indice des prix lié aux dépenses de consommation) s'inscrit en hausse de 3,6% au premier trimestre, alors que les économistes n'attendaient qu'une augmentation de 3,5% qui aurait été une confirmation de la seconde estimation. Hors alimentation et énergie, l'indice des prix est ressorti en hausse de 2,3%, également au-dessus des attentes des économistes qui avaient là aussi prévu une confirmation de la seconde estimation, à 2,1%.

La banque centrale américaine, qui a interrompu mercredi son cycle de baisse des taux par crainte de poussées inflationnistes, privilégie traditionnellement dans son analyse l'inflation de base, qu'elle cherche à maintenir en dessous de 2%, mais elle accorde de plus en plus d'importance à l'inflation générale du fait de la flambée des coûts énergétiques et alimentaires.

Les reventes de logements en hausse
La crise immobilière tend-elle à se tasser outre-Atlantique ? Les reventes de logement ont en tout cas augmenté de 2% en mai aux Etats-Unis, selon la NAR, la Fédération nationale des agents immobiliers. C'est un peu plus que prévu. En avril, elles avaient baissé de 1 %. En volume annuel corrigés des variations saisonnières (CVS), elles ont atteint 4,99 millions en mai après 4,89 millions en avril. Le prix moyen d'un logement dans l'ancien a toutefois reculé de 6,3% à 208.600 dollars. Mais les stocks d'invendus ont reculé de 1,4% à 4,49 millions en mai soit 10,8 mois de mise en vente.