Selon Daniel Bouton, la Société Générale n'est pas "une cible"

Dans une interview accordée au Financial Times, le PDG de la banque en difficultés affirme que si quelqu'un veut prendre le contrôle de son établissement, il lui faudra "payer le prix fort". Daniel Bouton refuse de s'exprimer sur la date de son éventuel départ.

La Société Générale "n'est pas une cible": c'est ce qu'affirme ce matin son PDG Daniel Bouton dans une interview accordée au Financial Times. Alors que la banque vient de lancer une augmentation de capital pour reconstituer ses fonds propres suite aux pertes de trading suscitées par le trader Jérôme Kerviel, Daniel Bouton tente de rassurer quant à l'avenir de son établissement.

Selon lui, ainsi, la Générale ne constitue pas une "cible de rachat en soi". Dans son interview au Financial Times, Daniel Bouton affirme que le fait que les droits de votes des actionnaires de la banque sont limités à 15% à moins de détenir plus de 50% du capital signifie "qu'il faudra payer le prix fort" pour en prendre le contrôle.

Le PDG de la banque écarte l'idée de faire appel à des fonds souverains du Moyen-Orient ou d'Asie: "Nous ne pensons pas ouvrir la voie à un investisseur spécifique", dit-il.

Selon Daniel Bouton, "la capacité de cette entreprise de croître et de tenir ses engagements est une chose qui sera appréciée par nos actionnaires". Alors que la priorité de la banque est de réussir son augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros lancée hier, il affirme que "les questions sur le futur à long terme pourront être discutées plus tard".

Fortement critiqué après la révélation du scandale sur les pertes de son établissement, Daniel Bouton refuse dans cette interview d'évoquer une date pour un éventuel départ de son poste: "c'est une question sur laquelle je ne dévoilerai pas ma conviction intime. C'est une décision qui appartient au conseil d'administration".

Par ailleurs, la banque UBS a relevé ce matin sa recommandation sur l'action Société Générale, désormais cataloguée à "achat" contre "neutre", avec un nouvel objectif de cours de 94 euros contre 76 euros.

Ce mardi, l'action termine la séance sur une envolée de 3,44%, à 77,16 euros.

La Générale achète les activités de conservation d'Unicredit
La Société Générale a acquis auprès de la banque italienne Unicredit les activités de conservation, de compensation et d'administration de titres de Capitalia, a indiqué mardi la banque française dans un communiqué.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la banque n'a pas souhaité dévoiler le montant de la transaction. "Dans la continuité de leurs précédentes transactions dans le secteur des services titres, Unicredit et Société Générale ont conclu un accord pour la vente et la sous-traitance à Société Générale Securities Services (SGSS) des activités de compensation, de conservation, de banque de dépôt et d'administration de fonds" de Capitalia, selon ce communiqué. Le numéro deux italien Capitalia a été racheté par Unicredit en juillet. Avec cette acquisition, SGSS, la filiale de gestion de titres de la Société Générale, détiendra près de 2.720 milliards d'euros d'actifs en conservation et environ 480 milliards d'euros d'actifs administrés. Elle consolidera ainsi sa position "parmi les trois principaux conservateurs internationaux Européens", ajoute le communiqué.

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