Grève des contrôleurs aériens : perturbations à Orly et Roissy jusqu'à vendredi

Seulement un vol sur deux sera assuré jusqu'à vendredi 15 à l'aéroport d'Orly, et des retards pourront avoir lieu à Roissy. Il faut compter deux heures de retard en moyenne sur chaque vol programmé lundi matin à Orly.

Semaine compliquée en perspective pour les voyageurs d'Orly et de Roissy. A la suite d'un préavis de grève déposé par les contrôleurs aériens, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a annoncé que seulement un vol sur deux sera assuré du lundi 11 février au vendredi 15 à l'aéroport d'Orly, et que des retards pourront avoir lieu à Roissy-Charles-de-Gaulle. Lundi matin, chaque vol programmé au départ ou à l'arrivée d'Orly a deux heures de retard en moyenne tandis qu'à Roissy, le trafic est quasi-normal, avec des retards d'une demi-heure sur certains vols.

"Ce mouvement de grève conduit la direction des services de la navigation aérienne à mettre en oeuvre un service minimum qui devrait permettre le maintien d'un vol sur deux à Orly. Des retards pourront également avoir lieu sur Roissy", a ainsi indiqué la DGAC dans un communiqué, qui invite "les passagers à s'informer directement auprès de leur compagnie" pour connaître les vols assurés. Certains aéroports européens pourraient être également touchés par ce mouvement.

C'est le syndicat CGT des contrôleurs aériens qui a déposé un préavis du 11 au 15 février à Orly, du 11 au 13 février à Athis-Mons et du 12 au 13 février à Roissy. Le syndicat conteste les modalités de la réorganisation du contrôle aérien en région parisienne, qui prévoit d'envoyer des contrôleurs aériens d'Orly à Roissy dès 2011. La CFDT avait également déposé jeudi matin un préavis de grève, qu'elle avait levé dans la soirée même.

La CGT, comme les autres syndicats du contrôle aérien, a approuvé le principe du regroupement des trois centres de contrôle aérien de la région parisienne (Orly, Roissy, Athis-Mons) à Athis-Mons (Essonne) à l'horizon 2015-2017, pour une gestion des vols plus efficace. Mais le syndicat réclame une consultation des personnels des trois sites en même temps, soit quelque 700 contrôleurs, ce qui pourrait lui être favorable, alors que du point de vue de la DGAC, "il faut consulter les personnels concernés" lors de deux scrutins.

Selon le directeur général de l'aviation civile, Patrick Gandil, "nous avons trouvé un accord, avec deux évolutions: en plus de l'expérience de rapprochement Orly-Roissy, on propose aussi une expérience Orly-Athis-Mons à partir de 2009. Ces deux expériences seront déclenchées par la consultation de chaque personnel concerné, assez rapidement".

Pour aboutir au centre commun d'Athis-Mons, "il faut contruire le bâtiment et préparer les équipements électroniques et informatiques, dans le cadre européen de l'aviation civile de demain", a-t-il expliqué, le projet représentant 200 millions d'euros d'investissements. "Ce centre ne sera pas prêt avant 2015, on ne peut pas ne rien faire entre-temps, car le trafic augmente sur Roissy, et car on a des enjeux environnementaux importants, qui nécessitent le relèvement des altitudes de survol en Ile-de-France", a plaidé le directeur général de l'aviation civile, qui précise que "les discussions ne sont pas rompues" avec la CGT.

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