Les autres films de la semaine

Parmi les films de la semaine, nous avons sélectionné: "Made in Italy", "Mes amis, mes amours", "Sonic Mirror".

"Made in Italy"

Un titre en guise d'étendard. Un générique aux couleurs transalpines. Une première scène kitchissime d'un homme coincé par les embouteillages dans sa décapotable, entonnant une chanson italienne façon Frédéric François. Le réalisateur Stéphane Giusti ("Bella Ciao") donne d'emblée le ton de ce film sympathique lorgnant du côté de la comédie italienne. L'histoire d'un écrivain français d'origine italienne en mal d'identité. Notre homme a beau vivre dans l'Hexagone depuis une trentaine d'années, il rêve de sa terre natale comme d'un paradis. Avant de déchanter lorsqu'il se rend à Turin pour enterrer son père. Car il lui faut alors gérer une flopée de veuves, des paparazzis plus tenaces qu'une armée de sangsues, et la bêtise de la télévision berlusconienne. Dans le rôle principal Gilbert Melki fait merveille, portant en grande partie sur ses épaules cette agréable comédie, boostée par l'une des BO les plus entraînantes de l'été.

"Mes amis, mes amours"

L'adaptation hollywoodienne de l'un de ses romans à l'écran - "Et si c'était vrai" (par Mark Waters) - avait été un flop retentissant. Cette fois-ci, l'auteur de best-sellers Marc Lévy peut heureusement compter sur le talent de sa soeur Lorraine, à qui l'on doit notamment "La première fois que j'avais 20 ans", ainsi qu'une poignée de téléfilms accomplis. La réalisatrice réussit ici un film plaisant sur l'amour et l'amitié, dans la lignée des comédies britanniques telles que "Quatre mariages et un enterrement" ou "Coup de foudre à Nothing Hill". D'autant que l'intrigue se passe dans le quartier français de Londres où Mathias (Vincent Lindon) a trouvé refuge auprès de son meilleur ami Antoine (Pascal Elbé). Les deux hommes décident alors de vivre sous le même toit avec leurs enfants. Sauf que les règles psychorigides édictées par Antoine ne sont pas vraiment au goût de son complice. Une comédie pleine de fraîcheur, illuminée par la présence de Florence Foresti dont la puissance comique se révèle chaque jour de plus en plus ébouriffante.

"Sonic Mirror"

Le finlandais Mika Kaurismäki, frère d'Aki ("L'homme sans passé"), s'est fait un prénom avec deux documentaires dédiés à la musique brésilienne "Moro no Brasil"(je vis au Brésil) et Brasileirinho. Rien d'étonnant donc que son dernier documentaire "Sonic Mirror" fasse aussi escale au pays de la samba où il avait géré un club. C'est à un périple musical planétaire auquel nous convie Mika Kaurismäki en compagnie du batteur Billy Cobham, jazzman de gros calibre, batteur spectaculaire de l'époque du jazz-rock, membre fondateur du groupe Mahavishnu. De la Finlande en concert au Brésil dans des écoles de percussions du Nordeste jusqu'en Suisse dans une institution pour jeunes autistes... le musicien professionnel fait passer sa passion du rythme et manifeste en permanence une fraîcheur d'amateur.

Y.Y. et J.-L.L.

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