Le leader de la droite italienne Silvio Berlusconi fait monter la pression sur le rapprochement en cours entre Alitalia et Air France-KLM. Il s'est dit ce mardi "critique" sur la vente de la compagnie italienne au groupe franco-néerlandais, estimant que l'Italie ne devrait pas se priver d'une compagnie nationale.
Après le feu vert du gouvernement italien fin décembre, Alitalia négocie son rachat par Air France-KLM et la décision finale devrait revenir au prochain gouvernement, qui sera issu des élections législatives des 13 et 14 avril. L'Etat italien détient 49,9% du capital de la compagnie. La fin de l'exclusivité des discussions est prévue pour la mi-mars et Air France devait a priori formaliser une offre ferme de rachat d'Alitalia d'ici là. A condition que le gouvernement italien - ancien ou futur - entérine l'accord.
"C'est un grave problème, je suis très critique sur la direction prise: l'Italie ne devrait pas se priver d'une compagnie nationale", a précisé Silvio Berlusconi sur la chaine de télévision Sky TG24. Il se dit favorable à une offre de la part d'entrepreneurs italiens sur Alitalia. La compagnie Air One a récemment fait part de sa volonté de concrétiser une telle offre. Il a également déploré la décision d'Alitalia d'abandonner la majeure partie de ses liaisons au départ de l'aéroport de Milan-Malpensa désormais "privé de 72% de ses vols". "Les pertes, pour Malpensa, dépassent un milliard d'euros par rapport aux 200/300 millions de pertes supportées par Alitalia (à Malpensa, NDLR). Un pays doit savoir supporter les pertes d'une de ses entreprises", insiste-t-il.
Silvio Berlusconi hostile à la reprise d'Alitalia par Air France-KLM
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