Après l'allemand RWE, Gaz de France devrait rejoindre le gazoduc Nabucco

Cinq pays, l'Autriche, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Turquie, sont déjà partenaires avec leurs entreprises de ce projet de gazoduc européen. L'Allemagne avec RWE doit le rejoindre ce mardi. La France avec GDF est pressentie pour en devenir le cinquième membre.

Le groupe RWE, numéro deux allemand de l'énergie, doit devenir mardi à Vienne le sixième partenaire du projet européen de gazoduc Nabucco, selon des sources officieuses concordantes, alors que Gaz de France est pressenti pour en devenir le septième associé.

"La cérémonie de signature avec le sixième partenaire aura lieu mardi à 18H00 (17H00 GMT) au ministère de l'Economie à Vienne", a annoncé le porte-parole de Nabucco, Christian Dolezal, en précisant que l'identité de ce nouvel associé serait officiellement dévoilée à cette occasion.

Outre les ministres des cinq pays déjà partenaires (Autriche, Bulgarie, Hongrie, Roumanie, Turquie) au sein de ce projet, l'ambassadeur Viktor Elbling, chargé de la politique énergétique au sein ministère allemand des Affaires étrangères, fera partie des signataires, selon un communiqué de Nabucco.
RWE, qui était cité avec insistance depuis début décembre comme favori pour devenir le sixième associé du projet, de préférence à Gaz de France, s'est finalement imposé, selon plusieurs sources proches du dossier.
Sa participation a également été confirmée par les ministres de l'Economie allemand et autrichien Michael Glos et Martin Bartenstein à l'issue d'une réunion à Vienne vendredi, selon l'agence APA.

Le président roumain Traian Basescu a parallèlement annoncé lundi, au cours d'une conférence de presse avec son homologue français Nicolas Sarkozy à Bucarest, que Gaz de France serait également "associé" au projet. Le groupe français en deviendrait ainsi le septième partenaire.

Le projet Nabucco prévoit la construction d'un gazoduc de 3.300 km de long pour transporter le gaz en provenance du bassin de la Caspienne vers l'Union opéenne, en passant par la Turquie et le sud-est de l'Europe, afin de réduire la dépendance des Européens vis-à-vis des importations de Russie.
La construction de ce gazoduc, qui aura à terme une capacité de 31 milliards de m3 de gaz par an, doit débuter en 2009 et s'achever en 2012.

Le projet semble toutefois avoir été fragilisé par le lancement, le mois dernier à Sofia, du projet russe concurrent de gazoduc South Stream, selon certains observateurs.
Le directeur exécutif de Nabucco, Reinhard Mitschek, a rejeté ces spéculations en assurant au quotidien autrichien Die Presse mardi que le gazoduc, qui pourrait "à partir de 2015" compter l'Iran parmi ses sources d'approvisionnement, n'était "pas dirigé contre la Russie".

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.