Les américains boudent de plus en plus l'immobilier

Les ventes de logements anciens ont fortement baissé en juin aux Etats-Unis. Les chiffres n'ont jamais été aussi faibles depuis 10 ans, alors même que les prix ne cessent de diminuer. Les acheteurs n'ont plus confiance dans le marché et préfèrent différer leurs achats.

Le marché de l'immobilier américain connaît un nouveau coup dur. C'est désormais le marché de l'immobilier ancien qui accuse le coup. Les reventes de logements ont baissé de 2,6% en juin par rapport à mai, pour s'établir à 4,86 millions (en rythme annuel), selon le groupement national des agents immobiliers (NAR).

Des résultats inférieurs aux prévisions des spécialistes, qui tablaient sur 4,95 millions de reventes. C'est le niveau le plus bas observé par le NAR depuis 10 ans.

Sur un an les ventes ont baissé de 15,5%, alors que les logements coûtent moins cher. Le prix médian pour un logement ancien est désormais à 215.100 dollars (137.230 euros), en baisse de 6,1% en juin par rapport à l'année précédente. Par catégorie, ce sont les ventes de maisons qui ont été le plus durement touchées (-3,2% à 4,27 millions). Les appartements tirent leur épingle du jeu avec une progression de 1,7% à 590 000.

Lawrence Yun, chef économiste de la NAR désigne comme responsable le poids des saisies et la morosité des acheteurs: "De nombreuses personnes qui voudraient accéder à la propriété préfèrent ne pas se lancer pour le moment". De plus, la hausse constante des taux d'emprunt décourage encore un peu plus les acheteurs de se lancer.

Mais Lawrence Yun espère que le plan de sauvetage de l'immobilier, actuellement en cours d'adoption, portera ses fruits et soulagera le secteur. Les Etats-Unis souhaitent voler au secours des emprunteurs et des organismes de refinancement hypothécaires, comme Freddie Mac et Fannie Mae, récemment dans la tourmente.

Le projet a été voté par la chambre des représentants ce mercredi mais doit encore être approuvé par le Sénat, d'ici la fin de la semaine. Il prévoit notamment de doter Fannie et Freddie d'un organe de surveillance renforcé et de leur accorder des facilités de financement public si besoin est. Ce dernier volet pourrait coûter 25 milliards de dollars au contribuable américain.

Ces mauvaises nouvelles ont accentué la baisse à la Bourse de New York ce jeudi. A l'ouverture, l'indice Dow Jones perdait 1,03% à 11512,77 points.

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