La croissance française revue en baisse pour le premier trimestre, le gouvernement maintient sa prévision 2008

L'Insee annonce que le PIB, le produit intérieur brut français, n'a crû que de 0,5% sur les trois premiers mois de l'année contre 0,6% annoncé initialement. La ministre de l'Economie maintient ses prévisions de croissance.

L'Insee, l'institut national de la statistique et des études économiques, annonce ce vendredi matin une révision à la baisse de 0,1 point de la croissance française au premier trimestre, ramenée à 0,5% en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).

La faute notamment aux dépenses de consommation des ménages qui ont stagné alors qu'elles avaient été annoncées en hausse de 0,1%. Mais aussi à cause de l'investissement des entreprises non financières révisé de 1,8% à 1,3% de hausse.

Le commerce extérieur, point noir de l'économie française comme vient de le souligner la Banque de France dans son rapport annuel, pique lui aussi du nez avec une contribution ramenée de 0,4% à 0,2% avec certes une hausse des exportations mais aussi des importations.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a réagi ce vendredi en affirmant que le gouvernement maintenant ses estimations de croissance pour l'année. "On reste dans notre prévision qui est une fourchette, je vous le rappelle, de 1,7% à 2%", a ajouté la ministre, qui participait au lancement de la nouvelle pièce de 2 euros à la Monnaie de Paris.

L'Insee indique par ailleurs ce vendred que les prix à la production dans l'industrie en France ont bondi beaucoup plus que prévu de 1,3% en mai (+6,7% sur un an) après une hausse de 0,8% le mois précédent (+0,7% en première estimation). L'indice, calculé depuis le 1er janvier 1999, n'avait jamais enregistré pareille hausse, souligne l'Institut national de la statistique.

Hors énergie et industries agroalimentaires, les prix ont augmenté de 0,3% en mai (+2,1% sur un an) après +0,4% (révisé de +0,3%) en avril. Les prix des produits énergétiques ont bondi sur un mois de 5,1% et de 20% sur un an, avec une hausse de 10% dans les combustibles et carburants mais de seulement 0,8% dans l'électricité. Dans les industries agroalimentaires, les prix ont augmenté de 0,4% en mai et de 9,3% sur un an.

Les prix d'achat à l'importation ont augmenté de 1,8% dans l'industrie en mai, après +0,7% en avril (révisé de +0,6%) et 0,2% en mars, affichant sur un an une hausse de 6,2%. Hors énergie et alimentation, ils sont en hausse de +0,2% sur un mois et retrouvent leur niveau de mai 2007.

Enfin, toujours au chapitre des mauvaises nouvelles, l'Insee révèle que la dette publique de la France (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) a augmenté de 41,1 milliards d'euros au premier trimestre à 1250,6 milliards. "Exprimée en pourcentage du PIB, la dette se situe approximativement à 65,3%, en hausse de 1,4 point par rapport au trimestre précédent", indique l'Institut national de la statistique, contre un objectif de 60% fixé par le programme de stabilité européen.

Au sein de cette dette, celle de l'Etat a augmenté au premier trimestre de 35,8 milliards d'euros à 965,8 milliards. La dette des organismes divers d'administrations centrales (ODAC, agences de l'Etat comme l'ANPE, Météo-France, etc.) baisse de 2 milliards à 95,4 milliards, en raison notamment de la reprise par l'État de la dette de Charbonnages de France (2,4 milliards), établissement public officiellement dissous le 1er janvier dernier. La dette des collectivités locales recule de 3,6 milliards à 132 milliards d'euros. Cependant, a dette des administrations de sécurité sociale augmente de 10,9 milliards d'euros à 57,4 milliards.

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