Remontée des prix du pétrole après une attaque au Nigeria

Les prix du pétrole ont gagné plus de 1 dollar ce lundi après les tensions au Nigeria ce week-end qui font craindre de nouvelles interruptions de production. Malgré la moindre demande pétrolière attendue aux Etats-Unis.

Le cours du pétrole ont gagné plus d'un dollar ce lundi 28 juillet. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a gagné 1,46 dollar à 124,73 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Cette tendance haussière s'était fait sentir dès le début de la journée avant un relatif retour au calme en raison d'une moindre demande attendue aux Etats-Unis. Mais les tensions sur le marché ont ensuite repris.

Cette hausse serait due à la situation au Nigeria où les violences font craindre de nouvelles interruptions de production, et malgré les anticipations d'une baisse de la consommation énergétique aux Etats-Unis. En Mai, la demande américaine de barils de pétrole par jour est tombée à son niveau le plus bas depuis cinq ans, à 19,72 millions d'unités, selon l'Agence Internationale de l'énergie (AIE).

Alors qu'un signe d'apaisement était intervenu au cours du week-end avec la libération de huit salariés du secteur pétrolier enlevés dans la nuit de vendredi 25 juillet à samedi 26 juillet au large du terminal de Bonny, dans le sud du pays, les cours de l'or noir ont repris de l'allant avec des craintes sur l'offre ce lundi matin.

Le Mouvement d'émancipation du Delta du Niger (MEND) a annoncé le sabotage de deux oléoducs appartenant au groupe Shell dans l'Etat de Rivers, dans le sud du Nigeria. "Conformément à notre intention annoncée de reprendre des attaques d'oléoducs dans les 30 jours, des artificiers épaulés par des combattants du MEND lourdement armés ont saboté à 01H15 (00H15 GMT, ndlr) deux oléoducs à Kula et Rumuekpe qui apaprtiennent à la SPDC" (Shell Petroleum Development Company), a précisé le mouvement armé. Shell a du coup précisé qu'il allait réduire sa production sur les pipe-lines attaqués.

Le Nigeria, deuxième pays producteur de brut en Afrique derrière l'Angola, a perdu un quart de sa production de pétrole depuis janvier 2006 en raison de l'instabilité politique et de l'action de différents mouvements rebelles. Mais les cours du pétrole restaient néanmoins très éloignés de leurs records. Ils ont clôturé la semaine précédente sur une note fortement négative, cédant encore plus de 2 dollars sur la séance.

Nouvelle semaine de baisse des prix des carburants en France selon l'Ufip
La baisse des prix des carburants amorcée mi-juillet s'est confirmée la semaine passée, dans le sillage du repli des cours du pétrole, a indiqué ce lundi 28 juillet l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Le litre de gazole, carburant le plus consommé en France et dont la flambée des prix provoque régulièrement la colère de certaines professions, s'est vendu la semaine dernière 1,40 euro contre 1,43 euro la semaine précédente, après un record fin mai à 1,45 euro. Le litre de super sans plomb 95 valait en moyenne la semaine dernière 1,44 euro contre 1,478 euro la semaine précédente, selon des chiffres de l'Ufip, mis en ligne sur son site internet ce lundi. Ce nouveau repli des prix des carburants "est le signe que le marché français réagit à la chute du prix du baril constatée depuis deux ou trois semaines", a expliqué le président de l'Ufip, Jean-Louis Schilansky. Il constate une "chute de l'ordre de 5 centimes d'euros par litre" des prix du sans-plomb 95 et du gazole. Interrogé pour savoir si cette tendance pouvait perdurer, il a jugé que "les prix à la pompe devraient continuer à baisser si les prix du brut se maintiennent à leur niveau", sans toutefois chiffrer une nouvelle baisse potentielle.

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