RTL Group accuse un fort recul du bénéfice net à cause d'éléments exceptionnels

C'est un bénéfice net en forte baisse que vient de présenter le groupe européen des médias RTL Group. L'amende pour entrave à la concurrence en Allemagne y est pour beaucoup. Les gains d'exploitation sont quant à eux en hausse. Prudent, le groupe n'a donné aucune prévision pour 2008.

Plusieurs éléments exceptionnels expliquent la chute de 37% du bénéfice net de RTL Group. Son bénéfice net part du groupe est en effet descendu à 563 millions d'euros en 2007 contre 890 millions d'euros un an plus tôt. Un repli imputable d'une part à une amende infligée en octobre dernier par l'Office anticartel allemand. RTL Group n'avait pas été le seul épinglé. Son concurrent dans la télévision, ProSiebenSat1, avait aussi été accusé d'accorder des ristournes illégales aux acheteurs d'espaces publicitaires sur ses chaînes.

Les 96 millions d'euros que RTL a dû payer ont évidemment pesé sur les bénéfices de 2007. Sans compter que les gains record enregistrés lors de l'exercice 2006 profitaient de la cession de la participation de M6 (filiale à 48,5% du groupe) dans le bouquet télévisé par satellite TPS. Gains engrangés: 207 millions d'euros.

Le bénéfice d'exploitation a crû, quant à lui, de 5,5% à 898 millions d'euros, soit la sixième année consécutive de hausse, "un record dans l'histoire du groupe", souligne Gerhard Zeiler, le PDG de RTL Group, dans son communiqué. Il y précise que "toutes nos familles de chaînes en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, et le groupe M6 en France ont en particulier contribué à la hausse du bénéfice d'exploitation". Le groupe, possède au total 42 chaînes de télévision mais aussi 32 stations de radio dans dix pays.

Concernant le chiffre d'affaires, il s'établit à 5,71 milliards d'euros, soit 1,2% de mieux qu'en 2006. Et le groupe annonce dans son communiqué qu'en plus d'un dividende ordinaire de 1,30 euro par action, ses actionnaires recevront un dividende exceptionnel de 3,70 euros. Au total, le dividende versé au titre de l'exercice 2007 grimpe de 67% sur un an.

Sans donner aucune prévision chiffrée pour 2008, Gerhard Zeiler a dit n'avoir "aucune raison d'être pessimiste" pour les recettes publicitaires, tout en restant "prudent vu la faible visibilité persistante sur le marché".

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