Le gouvernement réduit l'accès aux contrats aidés, qui seront simplifiés

Les contrats suventionnés par l'Etat vont être fusionnés en un "contrat unique d'insertion". L'accès aux contrats aidés sera restreint et le renouvellement au-delà de la première année sera soumis à conditions.

Contrat d'avenir, contrat d'initiative emploi (CIE), contrat d'insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA), contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) sont autant de dispositifs subventionnés par l'Etat qui devraient bientôt disparaître et être remplacés par un "contrat unique d'insertion". Cette réforme est réclamée depuis des années par les associations d'aide aux personnes en difficulté d'insertion profesionnelle. Mais au-delà de cette simplification des contrats aidés, annoncée vendredi par le comité de modernisation des politiques publiques réuni à l'Elysée, l'accès à ces contrats va être sensiblement réduit.

Le budget 2008 du ministère de l'Emploi a revu fortement à la baisse le nombre de de bénéficiaires de contrats aidés par rapport aux nombres d'entrées dans ces dispositifs en 2007 (plus de 1.183.700). L'équivalent de 135.000 entrées ont déjà été supprimées. Ainsi, à l'avenir "les contrats aidés seront limités aux seules personnes très éloignées de l'emploi, c'est-à-dire aux bénéficaires de minima sociaux et aux demandeurs d'emploi" qui ont le plus fort risque de chômage de longue durée.

En outre, le renouvellement des contrats aidés au-delà d'une durée d'un an sera soumis à condition: "soit un parcours d'insertion et de formation, soit une situation particulière en fonction des conclusions du Grenelle de l'insertion", qui doit rendre ses conclusions en mai. Lancé fin novembre à Grenoble, ce Grenelle entend remettre à plat les politiques d'insertion professionnelle en réunissant syndicats, patronat et associations d'insertion.

Les jeunes de moins de 25 ans risquent d'être les grands perdants de cette nouvelle orientation de la politique de l'emploi, car ils ne perçoivent pas le RMI et sont nombreux à occuper des contrats aidés, en particulier dans le secteur public, faute de pouvoir accéder à un contrat de travail classique. Les jeunes "vont être traités plus globalement dans le cadre du Grenelle de l'insertion", assure le Haut commissariat aux solidarités actives.

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