L'université française très en retard dans le numérique

Un rapport remis ce vendredi à Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, met en évidence les retards de l'université française en matière de numérique. En douze préconisations, il donne des pistes de développement pour améliorer la situation, et souligne le rôle des présidents d'université pour le succès d'une réforme.

La réforme de l'université aborde la question du numérique dans un rapport réalisé par Henri Isaac, maître de conférence en sciences de gestion à Paris IX-Dauphine. Ce rapport, adressé à Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, met sévèrement en évidence les retards de l'université française.

"Les universités françaises sont encore trop faiblement présentes sur Internet et dans les réseaux de partage et d'échange en ligne autour de la connaissance", explique ainsi M. Isaac, qui redoute qu'elles soient victimes d'une "marginalisation" dans la compétition internationale.

L'université française doit revenir sur son retard dans le numérique pour deux raisons: "améliorer la qualité de service aux étudiants pour faciliter leur réussite dans le parcours universitaire" et "mettre l'université française au niveau des meilleures universités étrangères".

Et les idées de développement ne manquent pas. Les documents pédagogiques (cours d'amphi, exercices...) peuvent être mis en ligne et rendus accessibles par podcast. L'utilisation de logiciels dans la lutte contre le plagiat doit se généraliser. La recherche pédagogique peut se pencher sur les jeux vidéo, dont le potentiel en matière d'enseignement n'est pas exploité. Même la démocratie étudiante peut être améliorée par l'instauration de votes électroniques.

Henri Isaac a formulé douze préconisations dans le rapport. Il insiste également sur la nécessité de former les étudiants et les professeurs afin que tous obtiennent le Certificat informatique et Internet (C2i), et d'offrir au plus vite une couverture Wi-Fi sur les campus.

Les universités n'ont pas toujours conscience de l'urgence de se lancer dans le numérique, d'après le rapport. Etant donné qu'elles décident elles-même des budgets à allouer au développement du numérique, convaincre les présidents est essentiel. Le rapport propose un contrat quadriennal pour encadrer et subventionner les investissements qui vont dans le sens d'une numérisation de l'université.

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