La crise financière pèse encore sur les comptes d'Hypo Real Estate

La banque allemande spécialisée dans le financement immobilier, a vu ses bénéfices fondre au deuxième trimestre en raison de nouvelles dépréciations d'actifs liées à la crise financière. Le bénéfice imposable est revenu de 320 millions à 40 millions d'euros.

Hypo Real Estate (HRE), banque allemande spécialisée dans le financement immobilier, a vu comme prévu ses bénéfices fondre au deuxième trimestre en raison de nouvelles dépréciations d'actifs liées à la crise financière, selon un communiqué publié ce mercredi.

L'établissement de Munich a dû passer 145 millions d'euros de dépréciations d'actifs dans son portefeuille de CDO (Collaterized Debt Obligations ou obligations adossées à des créances), au deuxième trimestre, soit 30 millions de moins qu'au premier.

Le bénéfice imposable a dans la foulée fondu à 40 millions d'euros, contre 320 millions au deuxième trimestre 2007. C'est en ligne avec les attentes des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires qui avaient misé dans leur consensus sur 42 millions.

La banque s'est toutefois réjouie d'être parvenue à afficher des bénéfices en dépit des "conditions de marché toujours incertaines et difficiles", selon les termes du communiqué. Et de souligner: "l'ensemble des activités du groupe ont engrangé des résultats imposables positifs".

L'établissement bancaire se garde bien de faire un pronostic pour ses comptes de l'ensemble de l'année. "Les prochains mois resteront un défi pour l'ensemble du secteur financier", déclare ainsi son président Georg Funke, cité dans le communiqué.

Hypo Real Estate opère dans trois segments: l'immobilier professionnel, le financement aux collectivités locales, dans lequel il s'était renforcé l'an passé en rachetant Depfa, ainsi que la gestion d'actifs et les investissements sur les marchés des capitaux. La banque a été durement touchée par la débâcle des crédits hypothécaires à risque aux Etats-Unis ("subprime") il y un an, qui s'est muée en crise financière mondiale. Son cours de Bourse avait dégringolé, offrant l'opportunité à un groupe d'investisseurs emmené par le fonds américain JC Flowers d'entrer à bon compte dans son capital et d'en prendre 24,1% en juin dernier.

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