Le spectre de la faillite pourrait se dissiper pour Vonage, le pionnier de la téléphonie via Internet (VoIP). Certes, il reste dans le rouge en 2007 mais ses pertes annoncées ce mercredi se sont réduites. Elles passent ainsi de 338,6 millions de dollars à 264,7 millions en 2007. Cette contraction est encore plus nette sur le quatrième trimestre où le déficit atteint 11,1 millions de dollars contre 117,1 millions un an plus tôt.

D'importants réductions de coûts expliquent ces résultats. Parmi elles, les dépenses de marketing. Celles-ci ont baissé de 22% passant de 365,3 millions de dollars en 2006 à 284 millions de dollars.

Quant au chiffre d'affaires, il progresse de 38% entre 2006 et 2007 pour atteindre 803,5 millions de dollars; la hausse est moindre au dernier trimestre (+19%).

En matière d'abonnements, le solde de nouveaux clients s'élève à plus de 356.000 clients sur l'ensemble de l'année; il en avait recruté 955.000 un an avant. Cette décrue s'observe également sur le dernier trimestre, l'opérateur comptant 56.000 nouveaux clients contre plus de 77.700 lors de la même période précédente. Les analystes escomptaient de leur côté, 70.000 recrutements nets.

Concernant les perspectives pour 2008, Jeffrey Citron, le PDG de Vonage s'est dit confiant en la capacité du groupe à accroître son activité et fournir aux clients des services de communications innovants. Ce dernier, fondateur et président du conseil d'administration a repris les manettes de Vonage après que le précédent patron ait été remercié. Il tente de faire sortir la tête de l'eau d'un groupe toujours déficitaire. Il a notamment décidé en 2007 de supprimer 10% des effectifs et de réduire les frais de marketing.

Ces chiffres ont rassuré les marchés. A la Bourse de New York, le titre Vonage gagnait 5,37%, s'échangeant à 2,139 dollar à mi-séance. Le cours se situait autour de 17 dollars lors de son introduction en mai 2006.