La défiscalisation des heures sup séduit de plus en plus les entreprises, selon Sarkozy

Le président de la République est en déplacement vendredi dans l'Yonne sur le thème de la croissance économique. Il propose de réduire de 50% l'impôt sur les bénéfices des entreprises de moins de 50 salariés qui mettront en place un dispositif de participation.

Nicolas Sarkozy a assuré vendredi que 50% des entreprises de plus de dix salariés avaient, en novembre, utilisé le dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires, alors qu'elles étaient 40% un mois avant. Le chef de l'Etat s'exprimait sur le chantier d'une clinique à Sens (Yonne) devant des professionnels du bâtiment. "Il y a cinq millions de salariés français qui utilisent les heures supplémentaires. C'est 5 milliards d'euros de pouvoir d'achat en plus et ça marche", a insisté le chef de l'Etat, assurant que ce dispositif va "monter en puissance".

Le président de la République a également précisé son souhait d'étendre la participation aux entreprises de moins de 50 salariés. "Je suis prêt à proposer avec Christine Lagarde qu'on paie deux fois moins d'impôt sur les bénéfices" dans les entreprises de moins de 50 salariés qui mettront en place la participation", a-t-il déclaré. Le chef de l'Etat a par ailleurs réitéré sa proposition de "doubler ou tripler" le plafond de la réserve de participation. Nicolas Sarkozy tente de déjouer les critiques de la gauche et des syndicats qui considèrent qu'il a renoncé à sa promesse d'être le "président du pouvoir d'achat".

Le chef de l'Etat effectue une visite dans l'Yonne sur le thème de la "libération de la croissance" économique, en compagnie de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde. Il a minimisé les critiques sur la faiblesse de la croissance française. "On n'est pas dans une récession, la France tient mieux que les autres, on est dans une croissance autour de 2%, nous avons des chiffres d'emploi qui sont excellents et un taux de chômage qui n'a jamais été aussi bas", s'est félicité Nicolas Sarkozy. "Les subprimes, les difficultés internationales, les initiatives que vont prendre les Américains, cela ne doit que nous renforcer dans la prise d'initiative", a-t-il déclaré.

Interrogé sur les suppressions d'emplois envisagées en Moselle chez l'aciériste ArcelorMittal, a affirmé qu'"un certain nombre de décisions" seraient prises prochainement. La direction d'ArcelorMittal a annoncé mercredi la suppression, d'ici à 2009, de 595 des 1.108 emplois de Gandrange (Moselle). Elle s'est engagée à reclasser les salariés concernés dans une unité du premier aciériste mondial à Florange (Moselle) et au Luxembourg voisin.
Les syndicats vont présenter un "contre-projet industriel et social" destiné, selon eux, à "sauver l'usine".

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