Alitalia dit oui à l'offre peu élevée d'Air France-KLM, Rome doit encore trancher

Air France-KLM propose 138 millions d'euros pour racheter les actions de la compagnie aérienne italienne. Soit 10 centimes par titre qui en valait vendredi 53 centimes. L'avis du futur gouvernement italien devrait être décisif.

Le feuilleton de la vente de la compagnie aérienne Alitalia n'en finit pas. Il ne cesse de franchir de nouveaux caps sans que ce soit jamais le dernier. De quoi lasser le repreneur potentiel Air France - KLM.

Ce week-end, la direction et le conseil d'administration de la compagnie aérienne se sont déclarés favorables à l'offre du groupe aérien franco-néerlandais. Et ce malgré le niveau financier peu élevé de la proposition : une action Air France-KLM pour 160 actions Alitalia ainsi valorisée à 10 centimes d'euros par titre (contre un cours de 53 centimes vendredi à la Bourse de Milan) soit 138 millions d'euros au total.

Il faut toutefois y ajouter 608 millions d'euros prévus par Air France-KLM pour racheter les obligations convertibles Alitalia ce qui porte la valeur globale de l'opération à 646 millions d'euros. En outre, le groupe français garantit dès la clôture de l'offre une augmentation de capital d'un milliard d'euros. Au total, le PDG d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, met 1,747 milliard pour reprendre et relancer Alitalia.

La presse italienne souligne ce dimanche ce prix "bradé" mais estime également qu'il n'y a pas d'alternative, rappelant que l'Etat italien a injecté 4,3 milliards d'euros en quinze ans dans le transporteur pour le maintenir à flot. Et qu'Alitalia ne diposait plus que de 282 millions d'euros de trésorerie à fin janvier.

Mais cette qui offre prévoit aussi 1.600 suppressions d'emplois sur 11.000 postes n'est pas au bout de ses peines. Ce lundi, le gouvernement italien socialiste de Romano Prodi , encore en place pour assurer la continuite de l'exécutif mais qui a démissionné en janvier, doit se prononcer sur cette proposition. Un avis sans grande valeur car la vraie décision reviendra au gouvernement sorti des prochaines législatives des 13 et 14 avril. Et si c'est le camp conservateur de Silvio Berlusconi qui l'emporte, la remise en cause de cette vente est toujours possible.

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