Les actionnaires d'Alcatel-Lucent votent les modalités du "parachute doré"de Pat Russo

Les indemnités de départ de la directrice générale d'Alcatel-lucent, Patricia Russo, dont les modalités viennent d'être votées par les actionnaires lors de l'assemblée générale annuelle, pourraientt aller jusqu'à six millions d'euros. Mais pas de départ imminent annoncé.

Patricia Russo, la directrice générale de l'équipementier télécoms Alcatel-Lucent, a tordu le coup aux rumeurs. Elle ne part pas. Pas tout de suite en tout cas. Les actionnaires du groupe, réunis ce vendredi à l'occasion de l'assemblée générale annuelle s'en sont tenus à l'ordre du jour: les indemnités à accorder en cas de départ de la patronne, autrement dit son "parachute doré". C'est fait. Ce "parachute doré" dont les modalités ont été viotées dans une résolution, pourrait aller jusqu'à six millions d'euros.

La septième résolution de cette année, votée à 80,49% des voix, conditionne la partie variable à la réalisation d'au moins 90% des objectifs de performance relatifs aux revenus du groupe ou 75% des objectifs de performance relatifs au résultat opérationnel. Elle prend effet au 1er janvier 2009.

Des questions pour le moins explosives dans un contexte de difficultés financières. En 2008, aucun dividende ne sera versé aux actionnaires, le groupe ayant enregistré une perte de 3,5 milliards d'euros l'année dernière.

De plus, le plan de restructuration se poursuit avec des conséquences sociales lourdes. Alcatel-Lucent a annoncé le 1er février dernier la suppression d'environ 400 nouveaux emplois sur 11.700 au total en France, traduction d'un plan mondial touchant 4.000 postes. En février 2007, l'équipementier avait déjà lancé un plan de 12.500 suppressions d'emplois dans le monde, dont 1.468 en France.

Le syndicat CFDT, s'exprimant au sein du Fonds Commun de Placement des salariés sur les résolutions soumises ce vendredi à l'assemblée générale, a voté contre les indemnités de départs de Patricia Russo, qui ne sont pas "justifiées au vu des salaires exorbitants des dirigeants", ainsi que contre la distribution d'actions gratuites et de stock-options, qui n'est pas "transparente" et "profite principalement aux dirigeants".

La CFDT s'est dite en revanche favorable à la résolution qui modifie les règles de révocation de la directrice générale en revenant au droit commun, soit la majorité simple et non plus une majorité aux 2/3. Et c'est ce qui s'est passé. les actionnaires ont approuvé une résolution permettant la révocation de Patricia Russo et du président du groupe Serge Tchuruk à la majorité simple - et non plus des deux tiers - du conseil d'administration.

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