TF1 et M6 en hausse après l'évocation d'une deuxième coupure publicitaire

Les actions TF1 et M6 ont progressé ce lundi à la Bourse de Paris après que Jean-François Copé, président de la commission sur la Nouvelle Télévision Publique après la suppression de la publicité, se soit dit favorable à une deuxième coupure dans les programmes des chaînes privées. Et le ministère de la Culture aussi.

Les valeurs TF1 et M6 ont le sourire ce lundi avec des hausses respectives de 1,49% pour la première à 12,91 euros et 1,07% à 15 euros pour la seconde, dans un marché parisien pourtant en berne. Des hausses liées à l'idée d'une deuxième coupure de publicité dans les programmes des chaînes privées.

En pleine réflexion sur le nouveau modèle de service public audiovisuel une fois la publicité supprimée, Jean-François Copé, qui préside la Commission chargée de la Nouvelle Télévision Publique s'est en effet dit vendredi matin sur Europe 1, favorable à l'instauration d'une deuxième coupure publicitaire dans les programmes des chaînes privées, tout en indiquant ne pas avoir encore abordé cette question en commission. "Je suis même favorable à ce que l'application de la directive Télévision sans frontières soit élargie sur ces sujets de publicité avant la suppression de la publicité à la télé publique", a t-il ajouté.

En novembre 2007, le Parlement européen a approuvé une nouvelle version de la directive Télévisions sans frontières, socle de la réglementation de l'audiovisuel européen, et qui assouplit notamment les règles de diffusion de la publicité à la télévision.

L'article 73 de la loi de 1986 sur l'audiovisuel autorise une seule coupure dans les fictions de 90 minutes et les films. Une seconde coupure "pourrait renforcer la compétitivité, le développement de la programmation d'oeuvres audiovisuelles à la télévision. Cela agirait comme un levier pour augmenter la programmation de ces oeuvres", dit-on au ministère de la Culture et de la Communication, qui s'est ce vendredi aussi dit favorable à ce que cette idée soit inscrite et débattue dans "dans le projet de loi audiovisuel de l'automne"; projet qui entérinera la réforme de France Télévisions.

Toutefois "à ce stade, nous ne faisons aucun commentaire, indique le ministère, sur le principe même de cette coupure publicitaire parce que nous voulons notamment débattre de son opportunité avec les auteurs des films et fictions, qui veulent que l'on préserve l'intégrité de leurs oeuvres".

Toujours est-il que cette deuxième coupure serait, pour les chaînes concernées, une opportunité supplémentaire d'accroître leurs recettes. Or l'une des mesures envisagées par la Commission est de taxer, de l'ordre de 80 millions d'euros selon Jean-François Copé, les recettes publicitaires engrangées par les télévisions privées, afin de financer l'INA (l'institut national de l'audiovisuel). De quoi mieux faire avaler la pilule. A condition que cette commission parvienne réellement à trouver un moyen de financement car entre le président de la République française,Nicolas Sarkozy, qui continue de s'opposer à toute augmentation de la redevance audiovisuelle et Viviane Redding, commissaire européenne chargée des médias, qui vient de réaffirmer ce vendredi sur la radio BFM son refus d'imposer les différents acteurs (fournisseurs d'accès Internet, opérateurs télécoms,...) d'une quelconque taxe, les alternatives se réduisent.

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