StatoilHydro : la fusion pénalise les comptes 2007

Le géant norvégien du pétrole StatoilHydro a publié mercredi des bénéfices trimestriel et annuel pro forma en baisse en raison d'importants coûts de restructurations liés à la fusion qui lui a donné naissance.

Né le 1er octobre de la fusion de Statoil et des activités hydrocarbures de Norsk Hydro, StatoilHydro a dégagé un bénéfice net en baisse de 59% en glissement annuel au dernier trimestre à 6,22 milliards de couronnes norvégiennes (792 millions d'euros). Dans le même temps, son chiffre d'affaires est ressorti en hausse de 15% à 146,14 milliards de couronnes (18,6 milliards d'euros).

Pour l'ensemble de l'année, le bénéfice net a baissé de 14%, à 44,64 milliards de couronnes (5,68 milliards d'euros) pour un chiffre d'affaires de 522,79 milliards de couronnes (66,56 milliards d'euros) quasi stable comparé aux 521,48 réalisés en 2006. Le groupe explique que les résultats du quatrième trimestre ressortent en forte baisse en raison de coûts de restructuration et autres coûts provenant de la fusion qui se sont élevés à 10,7 milliards de couronnes (1,36 milliard d'euros) avant impôts. Au quatrième trimestre, la production d'hydrocarbures a augmenté de 4% à 1,106 million de barils équivalent-pétrole par jour (mbep/j).Sur l'année, la production a été quasi stable à 1,070 mbep/j contre 1,057 mbep/j en 2006.

"La fusion a renforcé notre capacité financière, notre compétence ainsi que nos ressources de base et par conséquent notre compétitivité. Les coûts de restructuration représentent un investissement pour parvenir à des synergies importantes dans les années à venir", a commenté le PDG du groupe Helge Lund, cité dans le communiqué. Ce dernier a souligné que quinze projets ont été lancés en 2007, que le niveau de l'activité "exploration" a été élevé en Norvège comme à l'international, et que le groupe a davantage accès "au périmètre d'exploration mondiale et aux ressources assurant la croissance future".

Il rappelle ainsi que le groupe a fait des acquisitions importantes, comme celle du canadien NAOSC, qui lui permet de prendre pied sur le marché juteux des sables bitumineux dans l'ouest du Canada Le groupe norvégien a surtout noué à l'automne un accord stratégique avec le groupe public russe Gazprom et le français Total pour exploiter le gigantesque gisement gazier russe de Chtokman. Celui-ci renferme des réserves estimées à 3.800 milliards de mètres cubes de gaz. Il est situé en mer de Barents, au nord du cercle polaire, et difficile techniquement à exploiter.

A la Bourse d'Oslo, le titre StatoilHydro était en hausse de 2,25% à 159,30 couronnes dans un marché en hausse de 0,92%.

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