Le blues des ménages français s'aggrave

Le moral des ménages français a encore chuté de 2 points au mois de juillet. Il atteint désormais son niveau le plus bas depuis 1987.

En juillet, l'indice mesurant le moral des Français est tombé à - 48 points, et signe ainsi son septième record de faiblesse en sept mois. Démoralisés par l'inflation, préoccupés par le retournement du marché immobilier, les ménages peinent à trouver des raisons d'espérer.

Le moral des Français tombe désormais au plus bas depuis 1987, en données corrigées des variations saisonnières, a annoncé l'Insee ce mardi 29 juillet. Il s'agit de la treizième baisse consécutive.

Mais en réalité, ce tableau plutôt sombre est à nuancer. En effet, les Français ne perçoivent pas tous les pans de leur vie économique avec le même pessimisme.

Certes, ils sont peu confiants sur le niveau de vie en France qui a, selon eux, continué de se dégrader, qu'il s'agisse de son évolution passée (qui passe de -79 à -83) ou future (de -57 à -60). Leur opinion sur l'évolution passée de leur situation financière personnelle se détériore également (passant de passant de -35 à -37). De même pour les perspectives d'évolution du chômage, leur situation financière actuelle et sur l'opportunité d'épargner.

En revanche, les ménages sont ce mois-ci plus optimistes concernant les perspectives d'évolution de leur situation financière (de -23 à -21). Ils sont aussi un peu plus nombreux à s'estimer capables d'épargner dans les prochains mois.

Leur opinion n'a pas changé concernant l'opportunité de faire des achats importants. Cet indice est resté stable après un fort recul en juin, qui avait fait craindre pour les soldes d'été.

Quant aux prix, l'opinion des ménages sur leur évolution passée reste quasiment identique, alors que leurs anticipations pour les douze prochains mois s'améliorent légèrement.

Les prix à la production en hausse de 0,7% en juin

Selon l'Insee, l'Institut national de la statistique et des études économiques, les prix à la production dans l'industrie pour le marché français ont augmenté de 0,7% en juin, après la très forte hausse confirmée de 1,3% en mai. Sur un an, ils enregistrent une hausse de 7,3%. Cette hausse de 1,3% était la plus forte augmentation enregistrée depuis que l'indice est calculé (1er janvier 1999), rappelle l'Insee. Hors énergie et industrie agroalimentaire, les prix ont progressé de 0,4% en juin (après +0,3% en mai et +0,4% en avril). Sur un an, leur hausse s'établit à +2,4%.Les prix des produits des industries agroalimentaires ont progressé de 0,1% en juin, soit une hausse de 9,1% sur un an, tirés notamment par les viandes et produits à base de viande (+0,5% en juin, +5,8% sur un an). Les prix des produits énergétiques ont augmenté de 2,1% en juin, une hausse qui reflète principalement celle des combustibles et carburants (TIPP incluse) de +3,7% en juin. Cette augmentation l'emporte largement sur la stabilisation des prix de l'eau, gaz, électricité (0%), souligne l'Insee. En un an, les prix des produits énergétiques ont progressé de 22%, ceux des combustibles et carburants de 35,2% et ceux de l'eau, gaz et électricité de 8,3%. Les prix des biens de consommation sont stables en juin (+0,0%, +0,4% sur un an), tout comme les prix de l'équipement du foyer. Dans l'industrie automobile, les prix ont pris 0,3% en juin, gagnant 1,4% sur un an.

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