Merrill Lynch étudie la cession d'une partie de ses parts dans BlackRock et Bloomberg

La banque d'affaires américaine, durement touchée par la crise des "subprimes", a besoin de vendre une partie de ses actifs.

Merrill Lynch doit lever de nouveaux fonds. La banque américaine a été un des établissements les plus touchés par la crise des crédits hypothécaires à risque ("subprime"). Après que la banque a enregistré une perte de 1,962 milliard de dollars au premier trimestre, les analystes anticipent un manque de 1,46 milliard de dollars au deuxième (contre un bénéfice de 2,1 milliards de dollars pour la même période de 2007).

Depuis l'été dernier, l'établissement new-yorkais a déjà levé 15,3 milliards de dollars de capitaux frais. Mais cela n'est pas suffisant. Merrill Lynch étudie donc la possibilité de céder une partie de sa participation dans le fond d'investissement américain BlackRock et dans le capital de l'agence d'information financière Bloomberg.

La banque américaine contrôle 49% du capital de BlackRock, participation dont la valeur a été évaluée à 13 milliards de dollars par le PDG de Merrill Lynch, John Thain. En cas de cession, la banque ne vendrait qu'une partie de ses titres BlackRock afin de préserver le partenariat stratégique noué avec le fonds d'investissement. Quant à la participation de 20% dans le capital de Bloomberg, le Wall Street Journal avance un prix de cession de 5 milliards de dollars.

Mais les discussions, à un stade préliminaire, pourraient encore échouer, ajoute le journal. Le nombre d'acquéreurs possibles est limité par le statut de la société, non cotée et étroitement contrôlée par Michael Bloomberg avec 72% du capital. A part Michael Bloomberg, seuls quelques fonds d'investissements pourraient être intéressés, ce qui implique de Merrill Lynch devra vendre ses parts avec une forte décote.

Le 11 juin lors d'une conférence d'investisseurs organisée par Deutsche Bank, John Thain, avait indiqué que la cession de ces deux principales participations de son groupe n'était plus taboue. "L'an passé, dans le contexte de l'augmentation de capital, nous avions considéré d'utiliser certains actifs", avait-il alors reconnu. "Si nous devions à nouveau lever de l'argent frais, nous procéderions au même examen de nos actifs" afin de prendre "les décisions qui font sens". John Thain avait alors précisé que la participation dans Bloomberg était seulement "un bon investissement", alors que celle dans BlackRock était "plus stratégique".

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