Le groupe belge de bancassurance KBC a publié ce jeudi une baisse de 47% de son résultat net au deuxième trimestre, à 493 millions d'euros. Hors exceptionnels, le bénéfice net a chuté de 42% à 510 millions d'euros. Une performance inférieure à la prévision moyenne des analystes. Le titre a donc ouvert en baisse à la Bourse de Bruxelles en recul de 3,45% à 68,53 euros.

"La morosité sur les marchés d'actions et les marchés de crédits en juin s'est traduite par de nouvelles corrections en baisse en fin de trimestre", sans lesquelles le bénéfice net sous-jacent aurait "dépassé 800 millions d'euros", a expliqué le patron du groupe, André Bergen.

L'impact négatif sur le résultat du portefeuille d'investissements en crédit structurés s'est chiffré à 161 millions d'euros. Ce montant comprend notamment une hausse des provisions pour couvrir les risques liés aux rehausseurs de crédit. De nouvelles dépréciations, principalement du portefeuille d'actions de la division assurances en Belgique et liées à "l'humeur des investisseurs, refroidie en mai" et "morose en juin", ont également pesé sur les bénéfices, de l'ordre de 138 millions d'euros.

KBC a jusqu'ici mieux résisté que d'autres banques européennes à la crise du crédit hypothécaire à risque aux Etats-Unis et aux turbulences qui ont suivi sur les marchés financiers. Le groupe a profité de son positionnement stratégique sur les marchés d'Europe centrale et orientale. "L'Europe orientale, en particulier, continue d'aligner d'excellents résultats", a souligné André Bergen. KBC ambitionne de doubler ses bénéfices nets en Europe centrale et orientale d'ici à 2010.